Utiliser de l’électrique pour des engins travaillant sur un raccordement électrique, cela semble d’une logique implacable. Y ajouter du gaz vert, comme du BioGNV pour les véhicules de transport, et vous obtenez un vrai laboratoire d’un chantier décarboné, souhaité par le Syndicat Départemental d’Énergie et d’équipement de Vendée
Pour le compte de la commune de Saint-des-Landes (85), le Syndicat Départemental d’Energie et d’équipement de Vendée en partenariat avec Bouygues Energie & Services, entité d’Equans France, lance une expérimentation pour réduire l’impact carbone des travaux ainsi que les nuisances aux riverains.
Ce raccordement électrique de 250 ml, estimé à une semaine de travaux, est situé à 2 km d’une borne de recharge électrique. D’où l’intérêt d’utiliser une pelle électrique sur roues, en l’occurrence la e12 de Mecalac reconnue pour sa grosse autonomie avec son pack batteries de 700 V ou 150 kWh de capacité nominale. Les autres matériels et véhicules utilisés pour le chantier ont été sélectionnés pour leur côté environnemental, camion 6×2 bi-benne GNV, fourgon de chantier GNV, pilonneuse électrique et découpeuse DN350 électrique.
Parallèlement le Syndicat procède au renouvèlement en électrique et non plus au diesel des véhicules de service et au BioGNV ( (Gaz Naturel pour Véhicules issus de la méthanisation) pour les camions, grues et fourgons.
Le bilan carbone du chantier de Saint Julien des Landes (édité par le logiciel Nooco), fait apparaître une baisse de 22,5 % des émissions de CO2 (11 653,83 kg eq. contre 14 276,68 kg eq CO2). Pour cette analyse, les équipes qualité de Bouygues Energies & Services sont parties du postulat que le BioGNV émettait 80 % de CO2 en moins que le diesel (source ADEME) et que la pelle électrique était quatre fois moins polluante qu’une version thermique.
Dans l’impact carbone du projet, il faut savoir que les véhicules légers/lourds et la pelle électrique n’arrivent qu’en cinquième et sixième position derrière la production et le transport des granulats ainsi que le traitement des déchets inertes. Sachant que les engins de chantier n’ont représenté que 3,25 % des émissions de carbone contre 14,7 % pour un chantier classique. Cette réduction est due en partie à la pelle électrique Mecalac e12 qui n’a émis que 319 kg éq. CO2 contre 1263 kg éq. CO2 pour le même tonnage de pelle en thermique. Elle s’est donc révélée être un élément incontournable de ce chantier test par sa puissance, son autonomie et sa bonne stabilité au sol lors du port de charge.
Confort et sécurité
S’agissant du bilan sonore, il est également positif. Habituellement, les équipes portent un casque avec talkie-walkie pour échanger pendant le fonctionnement des machines. Sur ce chantier, les compagnons n’ont pas eu besoin d’utiliser de tels équipements, lorsque la pelle électrique réalise la tranchée, le volume sonore noté est de 56 décibels… Un bruit ténu permettant une meilleure communication entre le pelleteur et les poseurs de réseaux.
Il faut savoir que le port d’un casque anti-bruit est une obligation sur les chantiers où le bruit dépasse les 85 décibels. Le recours à l’électrique et au BioGNV permet ainsi de mettre en place des chantiers quasiment silencieux, améliorant les conditions de travail des collaborateurs mobilisés et respectueux du quotidien des riverains.
Ce premier test concluant aura permis de tirer des enseignements pour continuer à réduire l’impact environnemental des travaux électriques, notamment en augmentant le recours aux engins et véhicules roulant aux énergies électriques et d’origine renouvelables, mais aussi en élargissant le champ d’investigation aux autres facteurs d’émission de CO2.
À propos du Groupe et d’Equans France
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