En intégrant Risa dans son groupe industriel début 2024, Jérôme Louault, a autant joué sur la corde patriotique pour sauver une marque française en péril que créer de belles synergies, tant en production qu’à l’export. D’où l’objectif de moderniser l’outil existant en injectant 2,5 M€ dans l’usine de Caussade pour doubler sa production. Encore une belle opportunité de développement pour le groupe français Louault qui devrait franchir le cap des 100 M€ en 2025
“ Risa apporte de la valeur ajoutée au groupe Louault, en ingénierie pour des machines spécifiques de pose de réseaux mais aussi sur la partie mécano soudure réalisée dans notre entité dédiée LTI, fournisseur de Risa de longue date sur les châssis des pose poteaux et des trancheuses. Il est certain que dans les 2 à 3 ans à venir, nous allons doper la partie export de Risa, notamment sur l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud-Est, là où les trancheuses ont un réel potentiel”, explique Jérôme Louault, le jour du lancement de l’Outsider, concept assez révolutionnaire de drone embarqué sur porteur routier pour aller poser du poteau en zone impraticable.
Les clignotants sont donc revenus au vert pour Risa, dont les objectifs sont bien de revenir à sa place sur le marché français, les chiffres parlent d’eux de 12 M€ au rachat à 20 M€ à la fin d’année. Un nouveau dynamisme qui se ressent dans les intentions d’embauches pour venir compléter une équipe de plus de 60 salariés, et surtout anticiper la construction d’une nouvelle usine pour doubler la production et pouvoir réaliser entre 16 et 20 véhicules en même temps, un investissement de 2,5 M€ dont l’ouverture est prévue pour mi 2026.
Le spécifique marche toujours
L’industriel de l’Yonne va facturer 1 500 cartes grises de véhicules de 3,5 à 150 t en 2024, en intégrant l’ensemble de ses entités, Remorques Louault (entre 550 à 600 véhicules/an), les remorques porte containers ASCA (500 véhicules moyens), la carrosserie Donguy pour véhicules spéciaux et fourgons, les bennes sur porteurs Vendée Carrosserie, EMS pour les plateaux scène/écran en événementiel, la partie négoce avec TTB pour le bâchage, RMS sur l’Île de la Réunion pour la distribution des camions MAN et des engins de chantier Case, et pour finir la distribution des semi-bennes Menci.
Au total le groupe Louault représente 15 sociétés, avec une partie sous-traitance industrielle regroupée chez LTI en France et en Inde (70 personnes dont le nombre devrait doubler en 2025) pour un chiffre d’affaires cumulé de 90 M€ avec une prévision à 105 M€ en 2025 dont 25 % à l’export. “ Notre force c’est notre capacité à répondre à du spécifique pour des applications assez hors normes, comme pour le transport de 4 ailes d’A350 d’Airbus, dans une remorque XXL de 32 m de long, 6,5 m de large et 4,3 m de hauteur”, explique Jérôme Louault qui est aussi fournisseur historiques de remorques pour l’armée, en France et à l’étranger.
