Dans un contexte sectoriel tendu, plus marqué dans la construction neuve que la rénovation, le bâtiment fait logiquement moins appel à l’intérim. Pour autant, des entreprises de travail temporaire et de recrutement, comme le groupe LIP (469 M€ de CA, 700 collaborateurs, 180 agences) résistent plutôt bien. Ceci en mettant en place une spécialisation sectorielle, sur le Bâtiment et l’Industrie, là où le personnel qualifié, voire très qualifiée est une nécessité. Chaque jour, LIP positionne 6 300 intérimaires qualifiées sur la branche Industrie-Bâtiment.
« Le Groupe LIP s’oriente depuis plusieurs années vers une stratégie de développement sectorielle hyper spécialisée et multi spécialisée. Nos agences, situées dans des villes de taille moyenne, attribuent à chaque chargé d’affaires le développement de 3 à 4 métiers pour répondre aux besoins et assurer le maillage territorial. Pour l’hyper spécialisation, LIP est présent sur des bassins d’emplois et métropoles stratégiques, où chaque collaborateur ou binôme expert se concentre sur un seul métier. Nous nous appuyons sur notre pôle certifications (MASE, CEFRI, HYPERBARES) pour pénétrer et développer ces marchés hyper spécialisés. Avec 112 agences en Industrie et Bâtiment (61 en multi spé et 51 en hyper spé), LIP se positionne sur un maillage national homogène et relativement abouti ». Arnaud Labat, directeur de la branche Industrie-Bâtiment.
Dans le bâtiment, on retrouve principalement les métiers traditionnels du gros et du second œuvre alors que l’industrie englobe des métiers liés au métal tels que les soudeurs, tuyauteurs, chaudronniers, métalliers, ainsi que ceux de la maintenance. Le Groupe est ainsi présent sur des secteurs comme la pétrochimie, le nucléaire, le vinicole, le pharmaceutique ou encore l’alimentaire… La digitalisation, la spécialisation et le développement à l’étranger seront les sujets pour LIP dans un proche avenir.
L’interim, variable d’ajustement
Selon les derniers indicateurs nationaux du Baromètre Prism’emploi, le secteur de l’industrie a reculé de 7,7 points en mars 2024 par rapport à mars 2023, et le bâtiment de 4,8 points en termes de nombre d’ETP (Equivalent Temps Plein). Cela étant, les frémissements du marché semblent de nouveau tendre vers une reprise.
Dans le BTP, le ralentissement de l’inflation associé à la baisse des taux d’intérêts devrait notamment jouer un rôle favorable dans ce scénario.