Conjoncture BTP, les matériels de terrassement résistent

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Hervé Chevalier de Vecteur+, conférencier du DLR confirme la « cassure » du marché en 2024 pour les équipements de chantiers (de l’outillage aux engins de terrassement en passant par la manutention, le modulaire, l’élévation, l’énergie). Si le besoin en matériels sur 60 000 projets neufs est de 11,2 Mds€ en 2024 VS 11,5 Mds en 2023, le repli est plus marqué sur le Bâtiment (6 Mds€ en 2024 VS 6,5 Mds en 2023) que dans le TP (5,2 Mds€ VS 5,1 Mds€ en 2023).

Quid de 2025 ? Toujours selon Vecteur+, la fourchette de ces besoins en matériels de BTP serait comprise entre 10,4 et 11 Mds€, en cause des permis de construire toujours en berne, une promotion immobilière sinistrée et des opérateurs de travaux confrontés à des difficultés de paiement…

En tous les cas cette année, la grande famille des engins de terrassement (2/3 du matériel TP) se maintient au dessus des 4 Mds€, alors que le matériel d’élévation (1/3 matériels du bâtiment) décroche de plus de 6 % (2,27 Mds€) tout comme l’outillage, la manutention et le modulaire (-4%), en gros les équipements liés directement à l’activité du Bâtiment.

Côté chantiers neufs, avec une valeur d’environ 100 Mds€ en 2024, dont 77,4 Mds€ dans le Bâtiment (-6 %) et 21,5 Mds dans le TP (+4 %), Hervé Chevalier de Vecteur+ parle d’une année contrastée. Le TP reste sur sa lancée positive des années 2022, 2023, notamment sur les travaux d’aménagements privés comme les plateformes industrielles/commerciales/logistiques et surtout les travaux locaux, à deux ans de la prochaine élection municipale.

C’est sur la régionalité que les disparités d’activité des chantiers neufs sont les plus marquées, l’Ile-de-France (toujours en tête) suivie du Grand Est sont en fort recul. Tandis que la moitié du marché hexagonal reste aux mains de 4 régions, IDF, PACA, AURA et HdF et on note une bonne résistance des territoires d’Outre-Mer.

Impacts climatiques

Autre paramètre à prendre en compte dans cette analyse du marché du BTP, l’impact des aléas climatiques sur le déclenchement de travaux. L’étude Vecteur+ dénombre 2 600 projets d’aménagements initiés par les pouvoirs publics, avec une forte progression depuis 2 ans. Les inondations et les vagues de chaleur sont les deux premières grandes causes du besoin d’aménagement avec plus de 700 projets pour chacune d’entre elles. Arrivent ensuite les feux de forêt, l’instabilité des sols, la sécheresse, les tempêtes… des marchés où des opérateurs se spécialisent de plus en plus pour faire face à ces aléas à répétition.

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