Baisse des taux et mesures de soutien de la Loi de Finances 2025 (nouveau PTZ élargi) redonne des couleurs au marché immobilier, avec une demande en matériaux en hausse. Au premier trimestre 2025, l’activité des granulats enregistre une hausse de + 3,2 % sur un an tandis que celle du BPE recule encore de – 2,2 %.
En mars 2025, la reprise graduelle de l’activité matériaux se confirme, notamment pour les granulats, dont la production progresse à la fois par rapport à février (+2,4 %) et à mars 2024 (+9,3 %). Sur le trimestre, la hausse atteint +3,2 %. En revanche, le béton prêt à l’emploi (BPE) reste en retrait, bien que le recul ralentisse : -2,2 % par rapport à février et -3,8 % sur un an. L’indice matériaux global reste en baisse, mais le rythme du repli ralentit également (-5 % sur 12 mois glissants contre -10,5 % un an plus tôt). Certains matériaux, comme les tuiles, briques ou produits en béton, montrent des signes de stabilisation, soutenus par les travaux publics et une reprise des chantiers de maisons individuelles.
Logements neufs, des signaux positifs
Le marché du logement neuf montre des signaux positifs malgré un climat globalement contrasté dans le bâtiment. La construction bénéficie d’un redressement progressif, avec une amélioration des intentions des promoteurs et une hausse des perspectives de mises en chantier. Le nouveau PTZ élargi, la baisse des taux d’intérêt et l’optimisme retrouvé sur le financement des ménages renforcent cette dynamique. En mars, les ventes de maisons individuelles ont bondi de +37,7 % sur un an, et le premier trimestre affiche une croissance de +27,8 %. Néanmoins, le niveau global reste bien inférieur à la moyenne des quinze dernières années. La prudence des banques, malgré une production de crédits en forte hausse (+52,5 %), limite encore le redémarrage complet. Les mises en chantier progressent (+7,8 % au T1 2025) et les permis augmentent aussi (+4,9 %), bien que le cumul sur douze mois reste en baisse (-8 %).
TP : une situation stable
Selon l’enquête d’avril de la FNTP, l’activité des travaux publics pourrait connaître une légère amélioration, surtout du côté de la clientèle privée, tandis que la demande publique reste plus faible. Les carnets de commandes s’amenuisent, notamment pour le secteur public. Au premier trimestre, l’activité a progressé de +1,6 % en volume, mais les nouveaux marchés stagnent. Le manque de personnel s’intensifie (36 % des entreprises concernées), ce qui améliore les perspectives d’emploi, mais la faiblesse de la demande reste le principal frein pour 44 % des entreprises, signalant un risque de ralentissement à venir.