En intégrant les bennes Manjot, Dalby complète son catalogue de solutions pour la manutention et le transport. Spécialiste à l’origine du caisson technique et du bras de levage, le français représente les grues de manutention danoises HMF, celles en Z finlandaises forestières/TP Kesla et les bâchages anglais Transcover. Si cette offre globale est un incontournable du marché, Dalby, dont le CA est de 68 M€ avec 260 personnes, reste bel et bien un industriel, maîtrisant en interne la fabrication de ses principaux composants comme les vérins ou autres sous-ensembles mécano soudés ainsi que les caissons
« On ne peut pas nier que l’on passe à un passage à vide, les ventes de camion sont en chute libre depuis le début de l’année, une période où la flexibilité de notre organisation est mise à l’épreuve même si notre modèle fait preuve de résilience, intervenant sur plusieurs métiers. Nous prévoyons de sortir cette année entre 1 200 à 1 300 bras alors que nos capacités sont plutôt de 1 600 à 2 000 unités. Le marché français étant de 3 000 à 3 500 bras, nous détenons un tiers du marché. De toutes les manières, à trois fabricants nous couvrons 90 % des demandes« , explique Patrick Corday, DG de Dalby.
Pour l’industriel d’Agen dans le Lot, sa différence, c’est la stabilité de son actionnariat familial, avec une grosse emprunte sur la culture française du bras de levage. Alors que le portique à chaîne qui représente une centaine d’unités est plus germanique dans son utilisation. L’autre grande force de Dalby reste son savoir faire d’industriel maximisant l’intégration de composants faits en interne, comme les vérins ou des sous ensembles complets. « Notre consommation journalière d’acier représente 30 t d’acier transformé, ce qui nous assure une indépendance dans nos approvisionnements et nous permet de développer une solution globale en interne, bras, conteneurs, remorques… », ajoute Patrick Corday
Montée en compétences
C’est encore et toujours les métiers de l’environnement, collecte, tri et valorisation des déchets/ferrailles qui font la pluie et le beau temps chez les constructeurs de bras avec la moitié des ventes, pour des clients privés comme pour des collectivités. Le chantier avec 20 % du volume vient avant l’agricole, à 15 %, le reste se partageant entre les paysagistes, communes et autres industries.
« Sur 10 ans, nous constatons un gros engouements des entreprises du BTP pour le bras plus caissons, polyvalence oblige. Avec un bras on peut transporter une pelle, déposer un caisson pour évacuer du déblai, faire de la benne ou encore du terrassement si on possède une grue avec grappin… avec Bennes Manjot que nous venons de reprendre sur la région lyonnaise, nous avons la panoplie complète et pouvoir répondre à des appels d’offre qui spécifient un ensemble de matériels et d’équipements associés« , explique à son tour Thierry Vergnol, responsable Grands Comptes.
Le réseau Dalby, c’est 5 filiales de distribution et 29 carrossiers indépendants, une organisation avant tout tournée vers la technique et le service après vente, c’est en tous les cas le positionnement que défend Dalby. « Plus d’électronique de commandes, plus de sécurités embarquées, plus de communications entre les équipements et le camion, plus de diagnostics à distance, sans parler de l’électrification des camions, autant de tendances qui impliquent une montée en compétences des acteurs du marché, fabricants comme carrossiers« , conclut Patrick Corday.