Bruno Souchal vient d’accéder à la présidence du SNER, l’Union Nationale des syndicats professionnels de construction et d’entretien des réseaux secs, pour un mandat de 3 ans. Il bénéficie d’une très bonne connaissance des réseaux secs, puisqu’il dirige plusieurs agences ALLEZ et Cie dans le Limousin, territoire dont il a présidé le SRER* pendant 15 ans.
Désormais au nombre de 17, les SRER couvrent l’ensemble du territoire et assurent des relations renforcées avec les partenaires de la Profession, tels qu’ENEDIS, GRDF ou la FNCCR Fédération nationale des collectivités concédantes et régies
Une conjoncture bien orientée
Bruno Souchal débute par ailleurs son mandat sous les meilleurs auspices en matière de conjoncture pour les entreprises de réseaux secs, comme l’illustre la dernière enquête nationale SNER-SRER 2024 consultable ICI. Portés par la transition énergétique, les carnets de commande sont garnis pour plusieurs mois : 17 semaines d’activités consécutives en moyenne, auxquelles il faut ajouter près de 28 semaines en moyenne d’activité programmée, portant ainsi la visibilité de beaucoup d’entreprises au-delà de 6 mois.
Parmi les projets porteurs, nous pouvons citer :A court-terme, l’entretien et le développement des réseaux de transport et de distribution d’énergie, le développement des installations de recharge pour véhicule électrique (IRVE), les travaux liés aux nombreux transports en commun en site propre (Tramways, métros, bus à haut niveau de service (BHNS), la multiplication des réseaux de chauffage urbain, les dernières phases de déploiement du très haut-débit, etc. ;A plus long terme, la relance des projets nucléaires et la construction des nouvelles générations d’EPR.
Les enjeux
Il n’en reste pas moins certains défis à relever aux côtés des entreprises adhérentes, notamment l’accélération en matière de prévention et de sécurité sur les chantiers. Les indicateurs d’accidentologie sur les chantiers ne sont pas très bons, chiffres de l’enquête annuelle à l’appui : 69% des entreprises adhérentes déplorent un ou plusieurs accidents du travail en 2023, soit l’équivalent de plus 700 événements (souvent des chutes de plain pieds et des mauvaises manipulations de matériels), dont 500 avec arrêt, et une moyenne de 5,8 accidents par entreprises.
Autre sujet majeur, qui fera l’objet d’une attention particulière pour les années à venir : la formation et le recrutement des collaborateurs. En corrélation directe avec un haut niveau d’activité, les besoins en main d’œuvre sont importants pour le secteur (95% des entreprises). Une très forte tension se fait sentir sur le métier de monteur de réseaux (près de 450 postes à pouvoir dans toute la France !) et dans une mesure un peu moindre, sur les postes d’encadrement. Là encore, le travail partenarial avec les clients concessionnaires de réseaux est une des clés pour promouvoir nos métiers et attirer de nouveaux talents. Les initiatives telles que l’Ecole des réseaux de la transition énergétique, sous l’égide d’ENEDIS, ou les actions formations dans les régions seront à essaimer aux quatre coins du territoire.
*Les SRER (Syndicats professionnels Régionaux des Entreprises de Réseaux secs) sont au nombre de 17 sur le territoire métropolitain. Ils représentent 230 entreprises de Travaux Publics, spécialisées dans la construction et l’entretien des réseaux secs (électricité, éclairage public, télécommunications, très haut débit, gaz, chauffage urbain), qui emploient 20 000 salariés et génèrent plus de 2 Mds€ de chiffre d’affaires annuel.