Pénurie de main d’oeuvre : un partenariat pas banal

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Pénurie de main d'oeuvre

C’est un partenariat pour le moins original qui a été convenu pour faire face à la pénurie de main d’oeuvre. En effet, l’organisation des Canalisateurs a signé avec l’Administration Pénitentiaire et la Région Centre de Val de Loire une convention pour favoriser l’insertion professionnelle des détenus en fin de peine.

Sept entreprises locales de canalisation adhérentes au syndicats s’engagent activement sur le projet. Ainsi, Jérôme BTP, Humbert, SADE, SOGEA, Vernat TP, DEHE et EHTP accueillent une dizaine de candidats détenus en fin de peine pour les former au métiers de canalisateurs.

Il faut dire que les entreprises de canalisation ont une culture d’insertion et de formation. Elles s’appuient sur un réseau de centres de formations publics, privés ou associatifs avec lesquels elles ont des liens étroits. Ainsi, en Indre-et-Loire, un pôle d’excellence des TP s’est structuré à Saint-Pierre des Corps. Et, elles ont besoin de trouver des collaborateurs compétents. Par ailleurs, chaque année près de 68 000 personnes sortent de prison. Or, la réinsertion professionnelle et sociale est un facteur déterminant pour éviter les récidives.

Le Dig Tour

C’est pourquoi c’est un partenariat gagnant-gagnant. D’un côté ce dispositif permet de palier la pénurie de main d’oeuvre et de l’autre aux détenus d’apprendre un métier et de se réinsérer plus facilement à leur sortie de prison.

La Région a donc lancé DEFI (Développement de l’Emploi par des Formations Inclusives). Ce dispositif permet de créer des formations adaptées aux besoins spécifiques des entreprises. En contrepartie, elles s’engagent à recruter des demandeurs d’emploi formés en CDI ou CDD longue durée.

Concrètement comment ça marche ?

Des personnes en détention sont détectées. Elles suivent alors une formation initiale en maison d’arrêt puis deux stages en entreprise pour confirmer les orientations professionnelle. Ensuite, lorsqu’elles ont une proposition d’embauche, elles peuvent demander un aménagement de peine pour suivre une formation métier de 220 h avant l’embauche définitive dans l’entreprise. Le parcours est ensuite validé par une certification professionnelle reconnue.

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