Encore fragilisée, la construction au travers des chiffres de l’UNICEM (granulats, BPE, matériaux) montre des signes de reprise sur la fin de l’année dernière. Baisse des taux d’intérêt, regain d’investissement des ménages, soutien bancaire, modération des prix, autant d’annonces qui signent un début d’année plus encourageant.
Côté matériaux, l’activité reste timide mais des signaux encourageants laissent espérer une reprise progressive. Les données provisoires de novembre 2024 montrent une légère progression de l’activité des matériaux par rapport aux mois précédents.
- Granulats : La production a augmenté de +4,5 % sur novembre dernier et de +7,1 % sur un an, bénéficiant d’un effet de base favorable après un mois de novembre 2023 faible. Sur les trois derniers mois, l’activité se stabilise (-0,3 % par rapport au trimestre précédent). Cependant, en cumul sur les onze mois de 2024, la production reste en recul de -4,5 % sur un an.
- Béton prêt à l’emploi (BPE) : Les livraisons de novembre ont progressé de +1,9 % par rapport à octobre, mais restent inférieures de -3,6 % par rapport à novembre 2023. Sur le trimestre, la production recule de -2,9 % par rapport aux trois mois précédents et de -8,5 % sur un an. En cumul annuel, l’activité du BPE chute de -11,8 % sur un an.
- Indicateur matériaux : L’indice d’octobre à 84,9 progresse de +1,5 % sur un mois, mais reste en baisse de -1,9 % sur un an. Sur trois mois, l’indicateur augmente de près de 2 % par rapport au trimestre précédent, bien qu’il demeure en repli de -3 % sur un an. En cumul sur dix mois, le recul atteint -7,4 %, marquant toutefois une nette modération par rapport à un début d’année difficile (-15,5 %)
Novembre 2024, un bon mois pour les TP
Selon le dernier bulletin mensuel publié par la FNTP, l’activité du secteur a enregistré en novembre son meilleur mois de l’année 2024. Les travaux réalisés ont ainsi progressé pour le deuxième mois consécutif (+ 2,2 % sur un mois et + 9,5 % sur un an, données en volume, CSVCJO) portant la hausse de l’activité à + 3 % en cumul sur onze mois glissants.
Même si cette croissance concerne la majorité des spécialités, elle reste inégale selon les territoires et surtout, elle est moins dynamique que ce qu’elle devrait être à un an des échéances électorales ; la fédération pointe les effets du climat d’incertitude politique et l’absence de lisibilité budgétaire, propices à l’attentisme des acteurs publics et privés, plus frileux à investir
