Bauma 2025, sous le coup de la neutralité carbone

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Liebherr
Première mondiale remarquable au salon Bauma : Liebherr a présenté à Munich une pelle sur chenilles propulsée par un moteur à combustion d'hydrogène, qui a reçu le prix de l'innovation Bauma 2022 dans la catégorie protection du climat.

Comment les processus de construction peuvent-ils atteindre une neutralité carbone avec les changements climatiques actuels ? Le salon bauma 2025 pourrait apporter sa (petite ou grande) contribution à Munich du 7 au 13 avril 2025.

En décembre 2019, la Commission européenne a présenté l’objectif ambitieux de rendre l’Union européenne neutre pour le climat d’ici 2050. On estime que la chaîne de valeur de la construction représente actuellement environ 36 % des émissions de carbone au sein de l’UE. La grande majorité des gaz à effet de serre sont émis lors de la production des matériaux de construction et des décennies d’exploitation des bâtiments achevés. Néanmoins, pour atteindre l’objectif, tout doit être mis en œuvre pendant la phase de construction pour parvenir à une décarbonisation maximale.

Des attentes élevées en matière d’optimisation des processus

L’amélioration de l’efficacité des machines est une des solutions pour mieux protéger le climat sur les chantiers. « L’industrie internationale des machines de construction s’est déjà employée à promouvoir cette évolution depuis des décennies, par exemple en utilisant des composants de plus en plus économiques. De nombreux progrès ont déjà été réalisés dans ce domaine », déclare Joachim Schmid, directeur général de la division Machines de construction et installations de matériaux de construction de l’association allemande des constructeurs de machines (VDMA). Il estime que l’optimisation des processus lors de l’utilisation des machines de construction promet actuellement un impact particulièrement fort sur la voie de la neutralité climatique.

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Opportunités grâce à la numérisation et à l’automatisation

Le salon bauma mettra en lumière les possibilités offertes notamment par la numérisation et l’automatisation. Les solutions numériques permettent une meilleure planification des machines, ce qui permet d’éviter les temps d’arrêt. Le développement d’une communication machine-machine sophistiquée peut garantir des chaînes de production plus efficaces, tandis que des capteurs intelligents peuvent surveiller l’état des machines et ainsi détecter à un stade précoce une consommation d’énergie accrue pour des raisons techniques.

« Il existe également un potentiel important de réduction des émissions de CO2 dans le fonctionnement des machines », comme le sait Schmid, expliquant qu’en plus d’une formation appropriée des opérateurs de machines, l’industrie s’appuie de plus en plus sur des systèmes d’assistance numériques et sur l’automatisation (partielle) des processus.

Les concepts de propulsion alternatifs comme thème clé distinct

Le développement de concepts de propulsion alternatifs est un autre levier important de la décarbonisation. Outre l’utilisation déjà répandue des moteurs électriques, de nombreuses entreprises et instituts de recherche se concentrent également sur le développement et les tests d’engins de chantier fonctionnant à l’hydrogène. L’utilisation d’huile végétale hydrogénée (HVO) promet également un grand potentiel de réduction des gaz à effet de serre. « Les concepts de propulsion alternatifs étant actuellement si pertinents pour les fabricants et les utilisateurs, nous consacrons un thème clé distinct à ce segment technologique au salon bauma 2025 », explique Nicole Schmitt, directrice du salon bauma.

Faire dialoguer les industriels, les utilisateurs et les politiques

Pour que la transition vers un chantier neutre pour le climat soit une réussite, il faut non seulement que les fabricants de machines développent de nouvelles technologies et que les entreprises de construction soient prêtes à innover, mais aussi que les politiques prennent les bonnes décisions, par exemple en créant un cadre juridique adapté, en réduisant les formalités administratives, en finançant la recherche et en établissant des lignes directrices pour le développement d’une infrastructure d’approvisionnement nationale avec des sources d’énergie alternatives. Pour Nicole Schmitt, « la bauma est la plateforme idéale pour que tous les acteurs puissent échanger leurs idées ».

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