C’est certain. Lors de ma courte visite sur le premier jour du salon Solutrans qui se tient cette semaine à Eurexpo à Lyon, l’électrique a définitivement pris une part importante dans le poids lourds. C’est plus qu’une tendance. Ça pourrait presque devenir une option, comme la couleur des sièges ou la profondeur de la cabine. En soi, les constructeurs ont tellement investi que – fort heureusement -, ils ont réussi à s’adapter (aux forceps) aux normes qu’ « on » leur mis sur les épaules. Résilience industrielle à quel prix ? L’avenir le dira… ou alors, ce sera déjà trop tard.
Mais qu’importe. L’électrique est là, certes, et même si je n’avais pas forcément la foi sur l’avenir d’une telle technologie, force est de constater qu’elle a réussi à l’imposer comme une alternative intéressante. À plusieurs points de vue à mes yeux.

Alternative de choix
D’une part, en termes d’esthétique. L’absence de refroidissement et du moteur thermique a permis aux ingénieurs de regarder le camion autrement. Son design est pur, aérodynamique. Ça rend l’objet fonctionnel différent et je n’y suis pas étranger.
D’autre part, l’économie du « consommable » (le kW) par rapport au litre de gasoil. Le camion, même beaucoup plus cher à l’achat, nécessite des budgets bien inférieurs dans son fonctionnement. Avec les moyens qui les industriels ont mis en place à ce jour, on peut commencer à caresser l’espoir de trouver des solutions de ravitaillement électrique rapides et bien situées. OK !
MAIS (comme le disait ma grand-mère chérie, « dans la vie, mon Loulou, il y a toujours un « mais » tu verras »), ça implique de la ressource électrique, donc probablement du nucléaire pour rester autonome sur le dossier, les champs de panneaux photovoltaïques j’ai du mal à y croire, et l’éolienne est déjà bien contestée … et là, tout est question de volonté ou d’affrontement politique, mais c’est un autre sujet. Et puis, ne nous le cachons pas, l’électrique fonctionne et ne peut à ce jour être envisagé qu’à des conditions d’exploitation très strictes.
Les conditions d’une électrification réussie
En l’occurrence, l’électrique marche très bien sur de l’urbain et ça n’a rien d’idéologique en ce sens. Petites distances régulières, stops fréquents, pas de besoin de très grosses autonomies : la ville devient un terrain de jeu idéal. Il faudra toujours éviter les kamikazes en trottinettes ou les cyclistes suicidaires qui emmènent leurs héritiers dans des boites à sardines devant leur vélo cargo… l’état devra faire l’impasse sur des impôts sur des successions mais, là encore, je me trompe de débat. (Je dérape et m’en excuse)
L’autre avancée dans le déploiement de cette technologie, en non des moindres : ça devient envisageable sur de la longue distance. Ça, c’est un véritable grand bond en avant. MAIS (merci grand-mère) ça n’est viable que parce que le trajet est planifiable à souhait, régulier, sans surprise, avec des bornes effectives (souvent) là où on en a besoin.



Et le reste ?
Et bien par chance, il y a encore du choix. Si Solutrans a en effet dévoilé que l’électrique n’était plus marginal, loin de là, on pouvait encore (re)découvrir que les alternatives à l’électrique existent : le gaz… ou le gasoil. Et il reste encore de nombreux partisans sur ces solutions qui n’ont pas dit leurs derniers mots. J’ai vu du V8, et des réservoirs pour le gaz. Bref. Solutrans a prouvé qu’un salon de cette envergure avait le pouvoir de proposer un panel de choix en la matière. Nous ne manquerons pas de vous dévoiler dès 2026 les solutions en la matière qui se déclinent pour les travaux publics sur le Dig Tour.

































