Avec un parc de 400 mini pelles réparties sur l’ensemble du territoire, le groupe Firalp, par l’intermédiaire de ses agences SOBECA, offre l’expertise nécessaire pour tester les aptitudes d’une pelle au gaz pour ses chantiers urbains.
Depuis plusieurs semaines, Kubota a mis à disposition de l’agence de SOBECA Corbas, sa mini pelle KX019-4 LPG. Celle-ci passerait presque inaperçue si ce n’est une bouteille de GAZ de 13 kg positionnée sur le coffre arrière sans pour autant impacter la visibilité. D’ailleurs, l’opérateur ne pense pas à cette spécificité car cette mini pelle est en tout point identique dans son fonctionnement et ses performances avec un atout supplémentaire, le bruit moins présent dans son environnement.
« Outre la fiabilité et l’adaptabilité des machines, nous recherchons des solutions techniques afin de réduire notre impact carbone en réduisant notre consommation de carburant par heure de production machines. Cette démarche favorise les matériels et les véhicules à énergie alternative », explique Charles Dreyer Dufer, responsable du processus Matériels chez Altermat, la nouvelle filiale de gestion du matériel du groupe FIRALP.
Une expérimentation nationale
Kubota a depuis un an mis à disposition de plusieurs grandes sociétés nationales de réseaux et travaux urbains mais aussi de paysages entre 8 et 10 exemplaires de sa KX019-4 LPG (Gaz Pétrole Liquéfié). Avec un suivi détaillé des retours des utilisateurs comme de ses distributeurs régionaux comme Tecmat du groupe HBI sur la région Rhône-Alpes. » Au niveau maintenance, rien de plus à dire, l’alimentation au gaz ne nécessite pas d’entretien supplémentaire, voire moins car ce moteur fonctionnant au GPL embarque moins de composants qu’une version diesel« , signale Yannick Colas, responsable des ventes Kubota chez Tecmat.
“ Notre attente sur les énergies alternatives pour les matériels de chantiers, en dehors de la réduction des émissions polluantes, reste la productivité en lien principal avec l’autonomie de fonctionnement offerte. Et là, bonne surprise, le temps de travail effectif a été de 7 h avec une seule bonbonne de gaz de 13 kg”, ajoute le responsable des matériels.
Les côtés pratiques
Si on parle de remplacement de la bouteille de gaz sur la pelle, il faut compter en moyenne 5 min. La fourniture de bouteilles dites de carburation n’est pas un problème grâce à des réseaux de distributions bien établis sur tout le territoire avec des sociétés comme Primagaz, Antargaz, Butagaz, Total, etc. Ce qui veut dire une logistique simplifiée et peu onéreuse.
On peut imaginer pas mal de solutions pratiques sur le sujet : un rack de stockage aux dépôts pour approvisionner les équipes qui partent en chantier, un rack manuportable pour chantier. Ou encore une gestion externalisée pour alimenter les chantiers, avec des prix négociés au niveau national sur un quantitatif de gaz consommé à l’année…. Sans oublier la facilité pour changer la bouteille grâce à une cinématique de support de la bouteille depuis le sol jusqu’à sa position de service à l’horizontal en hauteur, pour s’affranchir des risques de choc par l’arrière.
Aujourd’hui disponible en version canopy, ce qui est assez standard pour une petite pelle de moins de 2 t, la KX19-04 LPG fera l’objet d’une version cabine à la demande de plusieurs entreprises comme Sobeca. “ En région parisienne, nous mettons à disposition pour nos collaborateurs des cabines à partir de la mini-pelle de 1,6 t, comme la KX016-4 chez Kubota. C’est le niveau de confort minimum exigé en rapport aux intempéries, bruit et pollution… Nous avons aussi plusieurs configurations de pelles entre les conventionnelles pour les interventions hors agglomérations et les rayons courts comme les U27-4 ou les U56-5 en milieu urbain. Deux machines considérées comme passe-partout”, reprend Charles
Simple et pratique
A la différence de la tendance du marché qui se tourne vers une électrification des gammes, Kubota met en avant ses avancées technologiques sur les moteurs à allumage commandé pour matériels compacts. Ce même moteur pouvant être alimenté par de l’essence, gaz naturel ou gaz de pétrole liquéfié. “ Nous avons opté pour le GPL car c’est un mode énergétique très répandu sur nos marchés. Donc facile à approvisionner. Par rapport à un diesel, nous supprimons les particules fines fines et réduisons considérablement les taux de Nox et HC. Le niveau de CO2 est similaire au diesel” rappelle Bernard Dewaele, Marketing / Produits Kubota
Côté utilisateur, s’il n’y a pas de différence à la conduite, il existe un plus incontestable sur le bruit et l’odeur. Le constructeur annonce une baisse de 3 db, ce qui veut dire pouvoir travailler sur des plages horaires étendues, le matin comme le soir. A ce sujet, Fleury Brassart, le chauffeur attitré pour ce test, signale que la sonorité du moteur n’est pas la même, plus agréable à l’oreille et globalement moins bruyante. “ Pour les gars de chantier, c’est bien, car on met à notre disposition des machines de plus en plus confortables et plus agréables à utiliser. On sent que l’entreprise s’implique pour protéger ses salariés autant que l’environnement”, fait remarquer Fleury.
Au final, c’est une pelle qui répond à la demande des entreprises soucieuses de leur environnement. Mais c’est aussi une machine simple de conception nécessitant peu de maintenance. C’est enfin un concept qui a fait ses preuves sur des milliers de chariots de manutention. Kubota répond présent pour faire avancer le chantier citoyen, tout en respectant sa propre ligne de conduite : « for Earth, for Life ».
Le groupe FIRALP se prépare au monde de demain
Acteur majeur des travaux urbains, le groupe FIRALP montre l’exemple par des investissements importants (25M€ en 2021) pour le renouvellement et l’extension de son parc d’engins et de véhicules. Les zones à faibles émissions (ZFE) sont déjà une réalité sur la métropole du Grand Paris, demain ce sera le cas pour celles de Lyon, Lille, Bordeaux … Et comme le choix des énergies alternatives est encore limité pour les engins, le groupe FIRALP est en pleine réflexion et accompagne ses fournisseurs dans ce sens. Le gaz, l’électricité, le gasoil dépollué et demain l’hydrogène sont des solutions compatibles pour les chantiers urbains.
« Nous avançons dans cette transition écologique avec l’investissement de poids lourds, Euro6 Step D, et des véhicules de service électrique. Ces derniers représentent 90 % de nos achats. Vous l’aurez compris, nous sommes en quête de solutions efficientes et le gaz pourrait être l’une d’elles. A confirmer !» dixit Charles Dreyer Dufer