Sur ce terrain de jeu, y’a pas photo. On sent l’entreprise bien à l’aise en viabilisation de lotissements. C’est d’ailleurs le principal job de Stéphane Rivollier depuis 27 ans, un entrepreneur de l’ouest lyonnais. Et comme la qualité, ça lui tient à cœur, il achète du Takeuchi, en version FR, histoire d’être au top partout.
Creuser, approvisionner, régler, manutentionner, remblayer, niveler, ses pelles le font bien du premier coup. Son bras étant bien déporté sur la droite grâce au double déport ingénieux de Takeuchi, le chauffeur voit toujours le boulot à faire. A partir des 5 à 8 t, elles reçoivent une attache inclinable réversible Powertilt de Martin. Un équipement devenu un standard pour aller gratter dans les moindres coins sans se déplacer.
Place aux pros, les tâches se succèdent dans un ordre bien établi…
1/ L’approche est toujours un peu la même pour un lotissement. Un plan d’implantation réalisé par un géomètre définit les emplacements des futures constructions, maisons ou collectifs et des voiries. Y compris l’ensemble des réseaux, eaux usées, eau potable, gaz, élec, télécom.
2/ En bon professionnel, Stéphane Rivollier et ses équipes reprennent en détails toutes les données de la DCE (dossier de consultation des entreprises). Il est toujours bon de vérifier leur exactitude. Comme regarder les points d’optimisation. Comme souvent sur le nombre de regards de visite. Ou la capacité du bassin de rétention qui va garantir un débit régulé en sortie sur voirie. Dans tous les cas de figure, les travaux sont sous le contrôle d’un maître d’œuvre qui réceptionne le chantier. Ces travaux sont couverts par une garantie décennale. Tout comme pour les réseaux humides, un test d’étanchéité doit être fait comme la règlementation le spécifie.
3/ Les voiries et l’ensemble des réseaux secs et humides sont tracés avec le logiciel Geomensura. Ce qui permet d’implanter sur chantier sans besoin de piquets. Le recollement des points se fait à la canne GPS.
4/ C’est au tour du décapage de la terre végétale sur 30 à 50 cm d’épaisseur. Soit mise en stock pour réutilisation in situ, soit à évacuer. Le fond de forme des voiries est couvert d’un géotextile, supportant une couche de 30 à 50 cm de matériaux en 0/80. En partie supérieure, une couche de forme de 10 cm de 0/31,5 compactée vient en support des couches d’enrobé. Ou autres supports choisis. C’est MGB, filiale du groupe Serfim qui s’en charge.
5/ Le terrassement des surfaces bâties atteint le niveau à la cote définie par le plan d’exécution. Il intègre ou pas un vide sanitaire. Ce dernier est souvent le moyen de rattraper des niveaux ou de servir de local technique. Un dallage sur terre en graves ou concassés est mise en oeuvre. Ceci en fonction des résultats des études de sols (état hydrique et capacité de rétention). Une dalle en béton ferraillé annonce le top départ pour les maçons.
6/ Concernant les réseaux, une fois le DCE revu en détails par l’entreprise et avalisé par les parties concernées Enedis et GRDF, Rivollier TP attaque en premier lieu les gros réseaux. Une tranchée de 1,5 m de large et de 1,2 m de profondeur reçoit deux tubes PVC. Un de DN300 à DN500 pour le pluvial et l’autre DN200 pour les eaux usées (CR8). En fonction de la profondeur de la tranchée, des blindages peuvent être utilisés. Les pentes à respecter sont de 0,5 cm/m pour le pluvial et de 1 cm/m minimum pour les eaux usées. Leur remblayage se fait par un 0/20, naturel ou recyclé. Rivollier TP réalise d’ailleurs son propre recyclé. En faisant concasser et cribler 2 à 3 fois par an ses stocks de déblais pour produire en 0/80.
7/ Sur le chantier visité, un nouveau lotissement implanté au cœur du village de Taluyers dans l’ouest Lyonnais, une pelle Takeuchi TB280FR fait le boulot. Comme dit Stéphane, » on travaille beaucoup à la pelle dans ce métier. Nos chantiers s’enchaînement de plus en plus vite. En étant toujours plus petits. Il nous faut des machines à la fois compactes, polyvalentes et fiables. En somme faire plus avec moins de machines. Si le chantier est important, alors on complète nos moyens. Le plus souvent, avec un motobasculeur Ausa 450 d’un poids de 3 t à vide qui fait l’affaire. Mais la 8 t de Takeuchi est le bon compromis. On a les 2 mêmes, 2 TB280FR équipées en attaches Powertilt. Elles ont remplacé à l’époque deux TB180FR« .
8/ L’avis du patron sur les Takeuchi : “ Maniabilité pour travailler dans des coins exigus. Une très bonne visibilité sur l’outil avec le double déport en pied de flèche. Elles sont vraiment adaptées à nos travaux réalisés sur des terrains contenus en place. Dans notre parc, nous avons le panel complet Takeuchi, TB153FR de 5 t, TB228FR de 2,8 t. Après, on possède tous les équipements nécessaires à la typologie des terrains du coin. Godets, en 30, 45, 90 mm et curage, BRH, pinces. L’attache Martin est réversible. Ce qui permet de passer d’un rétro à une chargeuse en 2 s. Un vrai plus pour aller remblayer des recoins en pied de mur”, assure Stéphane.
9/ Rivollier TP c’est un nom connu dans l’ouest lyonnais, possédant des bureaux flambants neufs à Saint Martin d’en Haut de 1 000 m2 bâti.
D’origine, la société familiale excelle dans la viabilisation de lotissements. Et elle emploie encore un chauffeur attitré sur un tracto JCB 3CX. » Si je ne trouve personne, cela sera la fin du tracto chez Rivollier TP. C’est dommage, mais on ne trouve plus de vrai pro de ce genre d’engins ».
L’entreprise Rivollier TP compte 27 personnes pour un CA de 3,8 M€. En parc, on retrouve plusieurs tonnages de pelles hydrauliques. Notamment JCB, 220X de 22 t et JS180 de 28 t. Tout dernièrement il a fait rentrer une Kobelco SK140LC-7. L’entreprise assure également une partie de son transport avec des porteurs 8×4, MAN, Renault, Volvo, Scania, dont un avec une grue Fassi