Si le pôle économique d’Evolis voit dans la contraction de l’inflation, résultante d’une offre et demande qui s’équilibre, au même titre que la légère inflexion des taux directeurs des banques centrales, l’investissement est stagnant
La vague d’inflation a aussi suscité la création de son propre antidote qu’est le ralentissement de la demande interne dans les économies occidentales. Celui-ci est attribuable en premier lieu au fléchissement de la dépense des ménages. Il s’étend et s’étendrait aux entreprises sur la fin 2023 et en 2024, au travers de la maîtrise à prévoir de leur dépense (investissement, stocks, effectifs), dans un contexte dans lequel les possibilités de transmettre dans leurs prix les hausses de coûts et de salaires sont en train de se refermer. Inférieure à 3 %, la croissance mondiale se répartirait un peu plus en faveur des économies émergentes en 2023.
Un investissement dans l’attentisme
En France, une inflation baissière serait favorable à un rebond des dépenses de consommation des ménages, malgré la perte passée de la valeur réelle de leur patrimoine. En revanche, aucune embellie ne se dessine pour leurs dépenses d’investissement (immobilier), en dépit d’annonces récentes d’un assouplissement marginal sur les conditions du crédit hypothécaire. Du côté des entreprises, l’amaigrissement progressif de leurs trésoreries et le durcissement de leurs conditions d’emprunt les amènent à tempérer leurs investissements sur 2024
Chez les industriels d’Evolis (constructeurs de matériels pour la manutention, le BTP, le traitement des fluides, de machines de production et robots industriels), si les contraintes d’offre s’estompent (matières premières, emploi, problèmes d’approvisionnement), le flux des nouvelles commandes poursuit son ralentissement amorcé en 2023. Comme en témoigne le fléchissement observé sur les carnets de commandes, qui se situent maintenant à un niveau jugé normal.
Malgré le contexte d’attentisme et de prudence concernant l’investissement, les industriels d’Evolis anticipent une légère croissance de leur activité en valeur sur 2024, avec un premier semestre en retrait. Le segment des biens d’équipement pour le BTP s’inscrit en tous les cas dans cette dynamique, répondant à l’enthousiasme des acteurs de la construction sur la suite à donner à l’année en cours.