Si la question de l’offre et de l’autonomie est bien réelle, le coût l’est également. Les véhicules hybrides, gaz ou électriques coûtent en moyenne 15 à 20% plus chers que ceux diesels ou essences.
La FFB AURA ainsi que les Fédérations BTP Isère et Rhône & Métropole auront mobilisé leurs adhérents autour du thème de la Mobilité et du passage obligatoire des véhicules aux motorisations alternatives. Notamment en raison de la mise en place progressive des ZFE dans la région. Deux journées organisées à Grenoble (38) et Villeurbanne (69) ont réuni entrepreneurs et artisans autour de l’offre en véhicules légers, utilitaires et poids lourds aux motorisations électrique, gaz et hydrogène. L’occasion, également, de dresser un état des lieux de la situation actuelle.
Un monde à deux vitesses
« L’offre des constructeurs et des distributeurs d’énergies est largement sous dimensionnée. Et ce, malgré l’annonce de la fin des moteurs thermiques en Europe en 2035. Les constructeurs avancent à la vitesse, et nous, entrepreneurs, avons tendance à courir derrière », déplore Bertrand Converso, Président de la Fédération BTP Isère.
Engins de chantiers, poids lourds grues … «les nouveaux modes de carburations tels que le gaz et l’électrique n’ont pas encore suffisamment de recul sur ce type de véhicules et même pas d’offre pour certains» alerte encore Bertrand Converso. D’autant que le prix de l’énergie explose. Le prix du gaz en 2021 était de 0,80€ le kilo, aujourd’hui le prix affiché est de 2,20€.
Si des aides financières à l’achat sont aujourd’hui proposées par les métropoles de Grenoble et de Lyon ainsi que par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, « elles ne sont pas suffisantes au regard des investissements » précise de son côté Olivier Aubert, à la commission environnement et innovation de la FFB AURA.
« Nous sommes dans une période où les trésoreries souffrent, du fait de la crise des matériaux et de l’énergie. Cet effort supplémentaire n’est pas tenable aujourd’hui pour les entreprises et artisans. Tout va se jouer dans l’accompagnement. Il est aussi essentiel que le développement des infrastructures s’accélère dans les territoires » conclut Olivier Aubert.