Le regroupement des divisions de Liebherr en France, y compris la division réfrigération et congélation/froid, a donné naissance à une grosse organisation chapeautée par Guillaume Bertin et Jean-Christophe Savoyet. Leur mission ? Coordonner les 4 grandes agences, avec en sous-jacent, la mise en ordre de bataille du nouveau territoire entre Marseille et Toulouse. Mais aussi élever le Service à un niveau d’excellence, un domaine où Liebherr veut être remarquable dans les années à venir et combattre à domicile une concurrence chinoise jugée agressive.
Jean-Christophe, c’est presque un homme du cru, presque parce qu’il n’est pas naît ici en terres alsaciennes. Mais avec 25 ans de maison, on peut dire qu’il fait parti des murs !. Quand on lui propose ce nouveau challenge, il répond présent, le management ça le connaît. “ Sur le papier ça paraît énorme, 6 divisions, entre 450 et 650 M€ de chiffre d’affaires, 645 personnes. Dans les faits, chaque directeur préserve fonctions et responsabilités : Christophe Zimmermann aux grues à tour, Mathieu Daul, les grues mobiles, Thomas Gueneau, les fondations et grues maritimes, Arnaud Levy, le béton, et moi même au terrassement. Enfin le froid qui nous a rejoint en 2024. Ce type de structure de distribution existe dans plusieurs pays et a le mérite de clarifier nos activités entre production et commerce. Y compris le service qui va avec, là où nous avons toujours fait la différence”, détaille Jean-Christophe Savoyet.
Sur le terrain, les quatre agences de Liebherr, Paris, Colmar, Sud-Ouest et Sud sont aussi impliquées dans cette évolution. Elles doivent travailler sur des synergies services et commerciales entre les divisions. “Nous gérons un important dispositif de distribution maintenance en France. Le bâti des agences en France représente 31 ha, soit presque la même surface que Liebherr-France SAS à Colmar de 34 ha. L’idée est d’assurer un service homogène. Comme pour la reprise en direct du territoire de ex Medimat, nos agences de Marseille et Toulouse se sont réparties ce secteur. Avec une nouvelle antenne sur Béziers, point d’appui pour renforcer notre proximité”, reprend Jean-Christophe Savoyet.
Sans oublier la nouvelle agence de Taverny dans le Val-d’Oise pour couvrir l’ouest parisien. Elle vient compléter Fontenay Trésigny en Seine et Marne, une région qui pèse 40 % de l’activité de LDF.
Cap sur le développement
“Mon job ? C’est d’amener cette nouvelle organisation sur un rythme de croissance continue. Ceci en créant les conditions favorables à la naissance ou l’intégration d’activités nouvelles dans un schéma de distribution multi métiers. En tous les cas en restant pragmatique, là où c’est possible”.
Jean-Christophe Savoyet, LDF
L’exemple type de cette démarche, c’est bien l’agence de Rognac à côté de Marseille qui dès sa conception il y a plus de 10 ans devait intégrer au niveau des ateliers et ses services le terrassement mais aussi les grues maritimes et fondations, le béton, la location. Ou encore plus récemment, un nouvel atelier pour les grues mobiles à l’agence IDF de Fontenay-Trésigny en Seine et Marne.
L’autre enjeu pour le constructeur, c’est l’intégration des équipes dans cette nouvelle organisation, tout changement est souvent source de déstabilisation. Pour autant, la culture d’entreprise et les valeurs humaines ne changent pas, avec une démarche salariale axée sur la montée en compétences. Pour illustration, en 2023, avec 53 000 heures de formation dispensés sur l’ensemble des divisions, Liebherr est une marque employeur de première ordre. Et si on met bout à bout tous les acteurs de la marque dans l’hexagone, la force technique dépasse facilement les 1 000 techniciens.
“ A titre de comparaison, notre niveau de services équivaut à celui de nos collègues allemands alors que le volume du marché concerné par les gammes Liebherr est de 8 000 unités alors qu’outre Rhin, on approche les 20 000 machines. Et où le territoire est de 360 000 km2 alors que l’hexagone dépasse 550 000 km2. Ceci pour dire que Liebherr a une force de frappe énorme en France”, rappelle le DG de LDF.
Autre aspect à prendre en compte c’est les différences de taille des marchés traités par LDF, avec d’un côté un secteur terrassement qui représente près de 30 % de l’activité globale et qui s’adresse à une multitude d’utilisateurs de toute taille. Ceci à comparer avec d’autres divisions où les matériels sont plus vendus en direct car techniques et spécifiques.
“Nous visons à terme chez LDF d’importantes économies d’échelle, en prenant en compte le partage des surfaces et la mise en commun des compétences humaines et moyens techniques. Ce qui nous rendra plus performant pour investir encore plus dans le service et la conquête de parts de marché. Cette démarche ne se fera en aucun aucun détriment de la qualité et réactivité de nos prestations ou dans la diminution de nos effectifs sur le terrain. Bien au contraire nous sommes toujours à la recherche de nouveaux profils, de toutes natures, au même titre que de solutions opérationnelles pour préserver notre positionnement premium. Le Groupe Liebherr nous soutient à 100 % dans cette voie”, conclut Jean-Christophe Savoyet.
LDF en quelques chiffres
- Nombre total de collaborateurs dans les agences Sud et Sud-Ouest : 147 collaborateurs
- Formations : chaque technicien suit une formation d’une à deux semaines par an.
- CA 540 M€, dont la plus grosse division est le terrassement, avec 160 M€.
- 6 divisions
- Machines de terrassement et Industrie
- Machines de fondations spéciales et grues maritimes
- Grues à tour
- Grues mobiles
- Technique du béton
- Réfrigération et congélation
- 645 collaborateurs LDF en février 2024, dont 258 collaborateurs pour la division machines de terrassement et industrie
- Près de 200 techniciens LDF présents quotidiennement partout en France.
- LDF couvre l’entièreté du territoire national pour toutes les divisions, à l’exception de la division des machines de terrassement et Industrie qui est composée d’un réseau mixte (concessionnaires et agences LDF).
