L’arrêt progressif du GNR a fait sortir en masse les TP de leurs chantiers et de leur silence habituel. Alors on a décidé de vous donner la parole en réagissant sur notre site ou sur les réseaux sociaux de TP Aménagements, pages Facebook ou LinkedIn.
Le sujet revient sur la table comme un serpent de mer. Il faut dire que la fin de la niche fiscale réservée au BTP devrait rapporter pas moins de 900 millions d’euros à l’État. Mais la crise des gilets jaunes a retardé ce projet d’un an. Pour aménager à la fin du GNR, le gouvernement a décrété différents paliers :
- 1er juillet 2020 : 1errabotage de l’exonération de taxe pour les BTP, qui rapportera 200 millions d’euros à l’État
- 1er janvier 2021 : 2e rabotage de l’exonération
- 1erjanvier 2022 : suppression de l’exonération
Voyant le conflit se durcir, des mesures compensatoires comme des dérogations pour les entreprises les plus exposées à la concurrence ou des incitants pour l’achat de matériel moins polluant viennent de sortir du chapeau de Bercy.
Quelles conséquences pour le secteur ?
Pour le secteur du BTP, qui représente 400.000 entreprises, cette annonce n’est pas vraiment une bonne nouvelle. La niche fiscale dont bénéficiaient ces entreprises leur permettait en effet d’économiser 50% sur le prix du carburant.
Et la fin du GNR met la pression sur les professionnels du BTP car il n’existe pas à ce jour de réelles technologies alternatives permettant de recourir à un autre carburant. On recueille sur les réseaux sociaux pas mal de commentaires instructifs. L’avis d’un entrepreneur francilien publié sur LinkedIn
» à ce jour, à part des pelles de 21 t ou 35 t et quelques chargeuses à pneus voire un bull de marque Caterpillar, aucun constructeur ne va à ma connaissance sortir d’engins propres et moins gourmand en carburant ! Il faut savoir qu’un tombereau articulé dont aucune version n’est prévue en hybride ou énergie propre se verra dès juillet augmenter son plein de carburant de 165€ soit environ 30000€ de surcoût par an !!! Pensez vous que nous devons accepter cela ?
Outre les blocages de dépôts pétroliers dans l’ouest de la France, les entreprises de TP veulent continuer à se faire entendre. Ils annoncent aussi des augmentations sur leur prix de travaux tant sur leurs marchés publics et privés. On attend vos commentaires en direct !