Dressta TD16N, future référence en visibilité ?

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Dressta TD16N.
Le TD-16N. Un design qui sort des sentiers battus.

Dès que les premières photos ont circulé sur le web… le Dressta TD-16N a suscité un intérêt certain. Son look original, sa provenance des pays de l’Est, sa rareté dans l’Hexagone… autant d’éléments qui demandaient à en savoir un peu plus sur la bête. Surtout qu’il s’invite dans une chasse gardée bien protégée de quelques grands faiseurs en la matière.

le TD16N, un bull parmi une large gamme

Fort de son expérience acquise après la guerre avec différentes collaborations dont Komatsu pendant 13 ans de 1992 à 2005, Dressta sait de quoi il parle en matière de fabrication de bull. La gamme comprend pas moins de 10 bulls. De 10 tonnes (TD-8) à plus de 70 tonnes (TD-40), ainsi que 3 PipeLayers de 30 à 60 tonnes. Le segment du tonnage des 18/21 t est aujourd’hui couvert par le TD-15. Un bull « conventionnel » au train de chaîne plat, équipé d’un moteur de 190 ch et d’une classique boîte de vitesse avec convertisseur de couple. Et si le TD-15 n’a plus à démontrer son efficacité, nous allons voir que son frère, le TD-16N, du même tonnage, marque une véritable rupture technologique mais aussi dans le design.

Une machine « whaou »

Ignace Hoareau, entrepreneur Réunionnais pendant 10 ans a possédé de nombreux bulls, machine qu’il affectionne depuis toujours. Pour la plupart des Caterpillar D6 qu’il a toujours apprécié. Sélectionné pour ses performances et ses aptitudes technique après un jeu concours organisé par LiuGong lors de la dernière édition de Bauma, il a ainsi fait partie des quelques très rares privilégiés à avoir pu essayer les premiers bull sortis des chaînes de fabrication. Une rencontre mécanique qui l’a sincèrement conquis. En effet, quand on lui demande un mot pour le qualifier, Ignace répond naturellement par  » whaou ! « . C’est dire.  

  • JCB 25Z
  • MB compactline

Ignace Hoareau, un des très) rares testeurs à avoir pu prendre en main le TD16-N
Ignace Hoareau, un des très rares testeurs à avoir pu prendre en main le TD16-N

Une visibilité exctionnelle

Si le design le rend aisément identifiable, ce n’est pas que pour un aspect esthétique. D’ailleurs, certains adorent, d’autre détestent. « Chacun ses mauvais goûts ! » disait ma grand-mère. Mais force est de constater que cette architecture si spécifique lui procure à la fois une visibilité sur la lame jamais atteinte sur un bull. Ignace, en l’ayant testé, parle d’une capacité à voir une personne à 1 m tout autour du bull (sur 309 degrés exactement), notamment devant la lame. Là ou d’autres bull nécessitent 2 voire 2.5 m. Question sécurité, c’est assez exemplaire.  » Surtout que c’est une vraie baie vitrée que l’on a en face de soi… explique-t-il, pas un simple pare-brise ! Et que la cabine aussi avancée avec le capot plongeant apporte un point de vue grandiose et panoramique sur l’avant. Même le pot d’échappement est masqué derrière un montant de cabine. Il n’y a donc aucun angle mort « .  

Visibilité extrême pour le TD 16N.
Ça, c’est ce que l’on peut appeler une vue panoramique.

Un accès inédit sur ce tonnage

L’un des autres points de ce TD-16N, c’est son accès cabine. Inédite sur cette classe de machine, la large passerelle située à l’arrière qui permet d’accéder « au poste de pilotage » sans marcher sur les tuiles !  » Surprenant au départ, c’est tout simplement génial et tellement sécure « , dévoile le testeur. Et les marches latérales permettent également d’aller sur l’arrière, avec une petite plateforme bien positionnée devant l’énorme ventilateur qui permet de refroidir l’engin. 

Un accès inédit sur une machine de ce tonnage. Plus besoin de marcher sur le train de chaînes.
Un accès inédit sur une machine de ce tonnage. Plus besoin de marcher sur le train de chaînes.

Une cabine grand luxe

Autre bond en avant : le confort du chauffeur !  » Si les bulls se montrent parfois un peu rustiques, celui-là est tout simplement dans une autre planète, poursuit Ignace. Le siège est grand confort et dispose de nombreux réglages. Il peut être orienté face à la lame, ou pivoter sur la droite de 15 ° pour une visibilité encore accrue sur le coin de lame près du cordon quand on fait du terrassement. Positionné très en avant dans la cabine, il conserve un grand accès derrière permettant de glisser des affaires personnelles, comme une glacière. Ou, accessoirement, de récupérer quelque chose qui serait tombé sans se faire un lumbago « .  

Hi Tech

Les commandes au joystick et au pied sont standards. Ce qui l’est moins, c’est l’unique moniteur situé sur le montant droit de la cabine qui prend en charge toutes les informations sur un seul écran.  » Tactile, on décide de tout depuis cet ordinateur, poursuit Raphaël. C’est très lisible, les menus sont intuitifs, on peut programmer la vitesse d’avancement, les tours/minute et décider des informations que l’on souhaite voir s’afficher. Ça rend l’ensemble de la cabine encore plus dépouillé et aéré. Et ça supprime en même l’imposant commodo traditionnellement situé devant le chauffeur. Il reprendra aussi vraisemblablement toutes les infos nécessaires à une conduite assistée, le TD-16N étant d’ores et Trimble ready d’usine « .

Pour la partie motorisation, du classique

Dressta est allé puiser dans le catalogue Cummins. On retrouve donc un très éprouvé 6 cylindres stage V, de 170 ch (à 2 000 tr/min) de 6.7 l. La transmission est hydrostatique en provenance du spécialiste Rexroth. La machine étant conçue aussi bien pour un usage mixte. Capable de faire aussi bien du terrassement, de la finition ou de la pousse, le bureau d’étude a donc fait donc le choix de l’hydrostatique, contrairement à ses petits frères les TD-15M Extra et R Extra qui disposent d’un module exclusif de direction à 2 vitesses pour virages progressifs, tout en conservant la pleine puissance sur les deux chaînes + embrayage-frein classique dans les virages serrés ou pivotements. Couplée à une transmission à 3 vitesses, la direction à 2 vitesses confère 6 vitesses avant et 6 vitesses arrière. Le levier de commande main gauche contrôle la transmission et l’entraînement de la direction, pour monter et descendre les vitesses, la direction, sélection HI/Lo et virage progressif LH / RH. 

La lame est une classique VPat à 6 voies, qui se démonte pour le transport en quelques 20 minutes. Elle pourra être accouplée à une assistance 2D ou 3D, en fonction des envies, des besoins et des budgets. Le train de chaîne plat standard sera monté en 560 mm. Il pourra recevoir une version optionnelle LGP de 610 mm, plus large donc, de 762 mm. Il compte 8 galets inférieurs et 2 supérieurs.

La machine testée est au stade bien plus avancé qu’un concept. Il est même officiellement un proto, voire une présérie. En effet, les premiers bulls seraient déjà sur la chaîne d’assemblage. Près à partir travailler sur des sites grandeur nature pour effectuer les derniers réglages.  » C’est une machine qui repense complètement certains partis pris d’un bull, conclut Ignace, et qui est très très bien née « . Aucune raison qu’elle ne rencontre pas le succès escompté aux États-Unis d’abord, ou elle fera ses armes et ses premiers pas début 2021, puis en Europe, donc en France, à priori fin 2021, selon les premières estimations du fabricant.

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