Les chantiers du Grand Paris Express auront bousculé les lignes et sont le théâtre de bien des avancées et innovations. Ainsi, sur la ligne 16, sur 4 km le béton fibré vient remplacer le béton armé. Ses avantages ? Il est plus respectueux de l’environnement, mais aussi bien moins cher.
Le béton fibré, moins consommateur en acier, permet d’économiser des ressources. « Comme son nom l’indique, le béton armé est renforcé par une armature métallique qui représente de grosses quantités d’acier, environ 100 kg d’acier pour 1 m3 de béton », explique Alex Moubé, responsable de la mission bas carbone à la Société du Grand Paris. Ainsi, la version fibrée est deux fois moins consommatrice en acier pour les mêmes performances. En effet, seuls 50 kg de fibre métallique sont nécessaires pour 1 m3 de béton. La consommation d’acier est divisée par deux et on économise 5 000 tonnes d’acier pour 10 km de tunnel. Permettant, du même coup, de réaliser d’importnantes économies de coût.
Autre, atout, le béton fibré est bien moins consommateur en CO2. À l’heure où de nombreuses entreprises prennent des engagements environnementaux cette avancée est la bienvenue. On estime en moyenne que l’on économise 10 000 tonnes de CO2 pour 10 km de tunnel réalisé.
Et, enfin, autre avantage et non des moindres, le béton fibré améliore les performances des ouvrages. En effet, grâce à la fibre, les voussoirs résistent mieux aux fissures. Elles sont moins nombreuses et peuvent même se reboucher. Et, les voussoirs sont moins sujets à la corrosion.
Le béton bas carbone boosté par le Grand Paris
Il y a quelques années des premiers tests avaient été réalisé avec du béton fibré, mais les résultats n’étaient pas concluants. Grâce au Grand Paris de nombreuses avancées ont été effectuées dans le BTP. Les entreprises étaient notamment fortement incitées par la Société du Grand Paris. Ainsi, à titre d’exemple, le béton fibré a été utilisé par Eiffage, NGE et le sera sur des lots attribués à Razel-Bec et Vinci.
