Istrans Exploitation a construit son image sur le transport très exceptionnel, pour de gros transformateurs électriques ou d’autres composants “maousse costauds”. Ses terrains de jeu favoris ? Le port de Marseille, les industries lourdes de Fos-sur-Mer et ITER, le projet de réacteur nucléaire de nouvelle génération situé à Cadarache (13). Mais à l’occasion, l’entreprise ne refuse pas un gros engins TP.
Dans ses dernières références en TP, Istrans Exploitation a convoyé une chargeuse Komatsu WA800 de 115 t, une pelle EX1200 de Hitachi de 120 t ou encore tout récemment une chargeuse Volvo L350 de 56 t, toutes deux Enco, pour le chantier du port de Cannes.
“ Sur le transport d’engins TP, nous sommes performants sur des transferts courts et compliqués par les accès. Ou quand il y a des demandes spécifiques par rapport à l’envergure ou au poids. Mais nous ne sommes pas forcément présents sur la longue distance pour le secteur des TP qui reste à ce jour très concurrentiel. Ce n’est d’ailleurs pas le même niveau de services que pour nos clients industriels comme RTE ou autre grand faiseur de l’énergie”, explique Jérémie Bonnaud, chargé d’affaires chez Istrans Exploitation.
Un parc dédié au très lourd
Istrans Exploitation propose une large palette de solutions de transports, notamment sur le très encombrant et lourd. L’entreprise a ainsi investi dans des modules lourds (3, 4 et 6 essieux) de Goldhofer pouvant monter une fois assemblés jusqu’à 80 lignes.
Parmi cet ensemble, on compte deux automoteurs Nicolas de 4 lignes chacun. Plus un automoteur électronique Goldhofer 6 lignes offrant la possibilité de braquage à 90° pour un avancement en crabe et pilotable à distance par radiocommande.
En transport plus classique, ces modules sont souvent utilisés en configuration 4+3, avec un PTAC jusqu’à 120 t. Avec cette composition, Istrans Exploitation a convoyé la grosse chargeuse Komatsu WA800 et la pelle Hitachi EX1200 de 120 t d’Enco avec comme support central un porte-cuve.
« Pour du plus lourd, en transport de transformateurs électriques par exemple, nous préférons utiliser une configuration 6+4. Comme d’ailleurs dans le cas de franchissement d’ouvrages routiers sensibles pour abaisser la charge à l’essieu. Sur des colis encore plus gros comme une grosse grue sur chenilles à flèche treillis de 190 t, une CC2400 Terex Demag, mise en sécurité en bord de littoral, c’est l’automoteur Goldhofer à 6 lignes qui a pu faire l’affaire », détaille encore Jérémie Bonnaud.
Le choix le plus large
Sinon, dans son parc, Istrans Exploitation dispose d’une flotte de semi-remorques surbaissées ou extra surbaissées Nooteboom en 2, 3 et 4 essieux, et bissels un ou deux essieux. On retrouve également des remorques plateaux en 2,75 m de large pour des applications industrielles en plancher fixe. Ou modifiables avec des poutres pour abaisser la hauteur de chargement, comme pour le convoyage de gros engins type chargeurs pieds de mouton ou pelles lourdes comme des Liebherr R964 ou R974, machines de forage avec Kelly.
Pour l’acheminement sur le port de Cannes de la chargeuse Volvo L350 d’Enco, Istrans Exploitation a utilisé sa seule semi-remorque Faymonville 3+2 tractée par un MAN TGA. Cet ensemble offre une charge utile de 62 t, avec une partie centrale extensible. Et possibilité d’y accroché à l’avant un bissel à 2 essieux.
Le parc de tracteurs de l’entreprise est principalement composé de MAN, ‘3 6×4 et 2 8×4 de 680 ch, trois 6×4, Mercedes, Volvo et DAF et un 4×2 Renault.
Spécifique au transporteur d’Istres, un modèle unique en son genre datant des années 1980 et fabriqué par Nicolas, le fameux concept du Tractomas. Ce dernier est motorisé en Cummins de 620 ch pour un PTAC autorisé de 350 t. Il peut rouler jusqu’à 80 km/h.
