ZFE : le TP avance, le Bâtiment s’interroge

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ZFE
Chantier expérimental à Bron, en banlieue lyonnaise. La Métropole de Lyon dirigée par Bruno Bernard a déjà mis en place des Zones à Faibles Emissions Mobilité (ZFE-m). Cela doit favoriser une mobilité urbaine la plus décarbonée possible. Ici un exemple avec un camion malaxeur à béton 100 % électrique.

Les entreprises et transporteurs du TP se sont déjà mis au pas des motorisations alternatives sur leur camions. Forcés d’anticiper la mise en place des Zones à Faibles Emissions mobilité (ZFE-m) sur Lyon et Grenoble dès 2022. Quant aux adhérents de la FFB AURA, si l’implication de leurs véhicules est moins prégnante, ils ont bien l’intention de se mettre au vert.

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La dernière enquête de la FFB AURA auprès de 600 gestionnaires de flottes montre une réelle volonté d’investir dans des véhicules propres. 67% des responsables sondés, gérant un parc de 10 véhicules ou plus expriment leur souhait d’investir dans au moins un véhicule en motorisation alternative sur la période 2022/2025.

L’hybride rechargeable reste la solution la plus plébiscitée, puis l’électrique à batterie. Thibault Richard, à l’initiative de l’enquête, explique bien que « la profession est volontaire et consciente des enjeux actuels d’un point de vue environnemental. Leur engagement en matière de transition écologique existe et ne date pas des dernières règlementations. La gestion des déchets est pour exemple un sujet ancien ».

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Qui paye quoi ?

Reste le frein du coût et la majorité des entreprises interrogées disent ne pas avoir les moyens financiers de s’adapter aux restrictions. 30 % d’entre eux seraient prêts à accepter un surcoût de 6% maximum. Des aides financières sont proposées par les collectivités pour l’achat de véhicules.

Sur le territoire de la métropole de Grenoble, « une subvention de 500 à 15 000 euros est prévue » précise Cécile Cenatiempo, conseillère déléguée à la qualité de l’air à Grenoble-Alpes Métropole. Par contre elle regrette le niveau encore faible des demandes. La FFB AURA compte bien informer les professionnels du bâtiment.

Les constructeurs en retard

Compte tenu des restrictions imposées, l’offre de véhicules est aux yeux des entrepreneurs pas suffisante. Pour les entreprises, la crainte de ne pas trouver un véhicule adapté à leurs besoins constitue un frein majeur. «Il est encore difficile de trouver l’offre adéquate pour les entreprises qui effectuent beaucoup de longs trajets, d’où l’importance d’une dérogation» précise Thibault Richard.

De même, le manque de stations services distribuant des carburants alternatifs ou des bornes de recharge électriques est une problématique encore existante. Qu’ils s’agissent des territoires ruraux ou urbains.

Le développement des points de recharge électrique rapides, bioGNV (gaz naturel), hydrogène, dans un maillage resserré et concurrentiel, est capital. La FBB AURA souligne aussi l’urgence à favoriser l’installation de bornes de recharge au domicile des salariés et des entreprises. Ceci grâce à une aide financière et cela à minima à l’échelle de chaque métropole

Lyon et Grenoble ont déjà mise en place leur ZFE-m depuis le 1er janvier 2020. Saint-Etienne au 1er janvier 2022, Clermont-Ferrand prochainement. Toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants, d’ici 2025. Ce qui veut dire que le passage à des véhicules de transports propres est une question urgente.

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