La construction métallique se porte bien

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Le bilan 2022 de la construction métallique est bon. Le chiffre d’affaires du secteur est en hausse de 19%. Et ce, malgré les difficultés d’approvisionnement rencontrées et la hausse des prix.

« 2022 restera une bonne année » affirme Roger Briand, président du SCMF (Syndicat Français de la construction métallique). En effet, le chiffre d’affaires du secteur enregistre une belle hausse de 19% malgré les difficultés rencontrées dans l’année. La production annuelle devrait donc atteindre 768 000 tonnes soit une quantité proche de 2021.

Ce sont les investissements privés qui permettent cette belle croissance, même si la commande publique n’est pas en reste. En effet, grâce au Grand Paris, aux Jeux Olympique et à la requalification de centre-villes, celle-ci est plutôt aussi en évolution après des années de berne.

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Du côté des carnets de commandes, ceux-ci affichent en moyenne 6 mois d’activité. Et, le premier semestre 2023 devrait être encore meilleur mais le second reste incertain. « Globalement les dossiers de consultation sont nombreux avec des disparités selon les régions« .

Les bâtiments industriels occupent la première place de l’activité. Mais, la construction de routes et de passerelles reste soutenue avec des carnets de commandes de plus de 6 mois. Ainsi, « les constructeurs métalliques envisagent l’avenir avec sérénité. Et ce, notamment grâce aux carnets de commandes qui se remplissent et aux nombreuses demande d’études et de chiffrages des dossiers. Cependant, les alertes des économistes nous obligent à la prudence » poursuit Roger Briand.

Une construction métallique plus propre

Comme tous les secteurs d’activité, les constructeurs métalliques veulent réduire leur impact sur l’environnement. Ils bénéficient d’un atout de taille : l’acier. Il s’agit d’un matériau recyclable à l’infini. Et, ses propriétés magnétiques facilitent le tri. Par ailleurs, son réemploi est possible. Il est possible de démonter les éléments d’une construction métallique, les transporter et les remonter ailleurs. « Essentiel dans la réalisation de structure antisismique, incombustible, imputrescible et insensible aux attaques de parasites, l’acier est, par définition, infiniment durable. Dans cette approche, la traçabilité du matériau et des éléments constitutifs est essentielle afin de définir ses réemplois futurs. Une banque de poutrelles, plaques, modules, peut ainsi être répertoriée selon les poids, tailles, capacités structurelles. C’est un marché de l’occasion qui verra prochainement le jour. » affirme le président.

Et d’ailleurs, Briand va utiliser pour la construction de sa prochaine usine en 2023, 100 tonnes de poutrelle d’acier provenant de l’ossature des ex-halles Alstom de Nantes dont le démontage s’est achevé en début d’automne.

« L’acier se positionne comme un fantastique matériau circulaire. Il dispose de deux leviers fort de décarbonation. Le premier, son outil de production primaire qui largement se décarbone. Le second réside dans la possibilité d’intégrer une part de réemploi dans une construction, proche d’une émission 0 carbone, renforçant d’autant la décarbonation de l’ensemble de la structure métallique » conclut Roger Briand.

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