La technologie du e-fencing (barrière virtuelle) n’est pas nouvelle en soi. Elle est d’ailleurs un standard sur les modèles Cat de 20 t et plus. Et si elle présente de nombreux avantages, elle profite désormais à des modèles plus petits de pelles compactes de 6 à 9 t.
Les entrepreneurs et les opérateurs qui travaillent dans des espaces confinés vont apprécier ! La technologie développée et disponible sur les « gros » matériels Cat est (enfin) disponible sur des modèles compacts. Bizarre que ce ne soit pas le cas depuis plus longtemps que ça d’ailleurs. Les pelles de 6 à 9 tonnes sont nombreuses à travailler le long des bâtiments, en réseaux, en ville ou ailleurs. Et c’est notamment dans ces configurations de chantier que la barrière virtuelle sert le plus.
Le principe est simple : l’opérateur rentre dans la machine des points virtuels à ne pas dépasser, en hauteur, profondeur ou en latéral. Et la machine bloque le mouvement au-delà de ces limites. C’est pratique non ? Les pressés de la tourelle vont enfin pouvoir accélérer les tranchées le long des murs sans craindre d’aller au mieux, flirter avec le crépis de la maison. Idem. On connait tous un « bourrin » qui pioche allègrement en sachant qu’il y a des réseaux là ou il travaille…
« Pas de soucis, il y a toujours un grillage avertisseur, qu’il disait ! ». Sauf que là non… Et paf la conduite d’eau ou d’arrosage ! C’est typiquement le genre de situation qui occasionne des frais considérables et des retards de chantiers qui pourraient largement être évités. Et bien, c’est à ça que sert la barrière virtuelle. Ça permet de travailler vite (et bien) en tout confiance. Les moins aguerris y trouveront un avantage certain, et de la sérénité. Et c’est aussi applicable en zone urbaine, là ou la machine travaille avec des véhicules en mouvement tout autour. Et comme cette fonction apporte plus d’autonomie au chauffeur, elle évite même d’avoir des hommes autour de la machine.
La fonction Indicate apporte, elle, de la précision au travail. Le système permet en effet de déterminer une profondeur et une pente cible, et la machine assiste l’opérateur en empêchant d’aller au delà de cette cote. Le système est déjà largement répandu chez les Japonais, notamment chez Komatsu qui propose ce guidage depuis très longtemps maintenant. Les puristes crieront au scandale : « c’est pas comme ça qu’on va apprendre à travailler proprement, diront les uns, ou ça va tuer notre métier et le savoir faire d’un opérateur, diront les autres ».
C’est pas complètement faux. Mais en même temps, c’est toujours le métier qui rentre, même s’il est un peu assisté. L’ABS sur une voiture permet de gagner en sécurité, mais on a toujours besoin d’un conducteur derrière le volant. Idem pour la direction assistée. C’est juste plus confortable et un gain de temps. On évite des casses inutiles, et on atteint des cotes définies sans creuser à l’excès (donc sans nécessiter de revenir dessus). On talute plus propre, les pentes sont régulières… bref. C’est efficace. Alors, pourquoi s’en passer ?