Berco, promoteur du skid à chenilles

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Berco_CTL machine with steel shoes
Berco a développé des roues folles à double flasque pour contrer ce phénomène. Cette solution empêche le contact entre la chenille en caoutchouc et les points qui provoquent des vibrations, ce qui entraîne une grande amélioration des performances

En tant que spécialiste des trains de roulement pour chenillards, notamment de CTL (compact track loader) ou chargeuse compacte à chenilles, Berco développe des solutions techniques adaptées.

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Le marché du CTL est en constante évolution. Vers 2009-2010, un CTL pouvait se déplacer à une vitesse maximum de 9 km/h, bien en deçà des modèles à roues, dont la vitesse moyenne se situe entre 20 et 30 km/h. Désormais, cette différence s’est réduite, les CTL pouvant atteindre les 18 km/h. Ceci par des trains de roulement beaucoup plus performants développées par Berco.

La grande vitesse d’un train de roulement de CTL typique nécessite la surélévation du barbotin. Car deux points d’appui fixes sont nécessaires à l’avant et à l’arrière. Parallèlement, le centre de gravité d’un CTL peut se transférer de l’arrière vers l’avant, ceci en fonction du type d’application. En travaux de terrassement, la charge est à l’avant avec le godet chargé. Ou bien quand l’engin effectue d’autres types de travaux, godet à vide, ce qui va déplacer son centre de gravité à l’arrière. Pour respecter une bonne stabilité, les points d’appui avant et arrière doivent se situer le plus possible aux extrémités. Tout comme le train de roulement qui équipé de roues folles de petite taille, offre une base aussi large que possible à l’engin

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«Pendant longtemps, des roues folles à simple flasque étaient un standard. Mais la bande de caoutchouc provoquait des vibrations indésirables. Chez Berco, nous avons créé des roues folles à double flasque pour contrer ce phénomène. Cette solution empêche le contact entre la chenille en caoutchouc et les parties qui provoquent des vibrations, ce qui offre une amélioration des performances», explique Francesco Grenzi, à la tête de la R&D chez Berco.

Les dernières évolutions de roues folles Berco sont même disponibles avec des triples flasques. «Celles-ci sont utiles parce que, en raison d’un manque de rigidité, la bande/chenille en caoutchouc a tendance à dérailler», rappelle le spécialiste. Berco a ainsi développé un système de roue folle arrière à triple flasque avec une double flasque qui réduit les vibrations et la flasque centrale qui empêche le déraillement.

Un châssis amorti

Concernant le châssis, Berco a créé une solution innovante intégrant un système de suspension. Deux structures basculantes à l’intérieur du châssis permettent aux galets de réduire les irrégularités du sol. Ces galets sont assemblés deux par deux, et ils peuvent ainsi basculer et se déplacer.

« Il s’agit d’un concept différent qui procure un confort maximal à l’utilisateur. L’intérieur du châssis recèle deux systèmes de basculement internes qui assurent l’amortissement des galets. Le bruit et les vibrations sont réduits de 40 pour cent par rapport à un châssis rigide, l’empreinte au sol est améliorée et la stabilité du véhicule est accrue. Cette solution empêche également le déraillement sur pentes latérales », détaille le responsable de la R&D chez Berco.

Le système global de chaîne à chenilles de Berco comprend des galets et des roues folles avec des bagues bimétalliques et des groupes d’étanchéité pour usage intensif, une chenille en caoutchouc sur armature métal avec cordes d’acier et une transmission élevée pour préserver la boîte de vitesses des chocs.

L’essor du chargeur compact sur chenilles (CTL)

Lorsque dans le Minnesota, en 1957, les frères Louis et Cyril Keller inventèrent le premier chargeur frontal, afin d’aider un fermier du coin à sortir le fumier de dinde de sa grange, peu de gens auraient pu imaginer l’impact que ce développement aurait sur le monde des machines lourdes.
Quelques années plus tard, en 1962, le premier chargeur à direction à glissement de Bobcat voyait le jour. Quant au premier chargeur compact sur chenilles (Compact Track Loader, CTL), c’est le japonais Takeuchi qui l’invente en 1986. Sa puissance pour soulever, pousser et creuser s’allie à d’autres performances : traction exceptionnelle, faible perturbation du sol,
polyvalence des accessoires et flottaison accrue.

Le CTL sur le marché

D’un poids variant de 1 à 6 t, le CTL a vu sa popularité grimper en flèche au cours des 20 dernières années, notamment grâce à sa variété d’usages ainsi qu’à une réduction des prix et des coûts de maintenance par rapport aux modèles précédents. « Au tournant du siècle, la chargeuse compacte sur roues était dominante. Aujourd’hui, cependant, le CTL joue les vedettes avec une part de marché de 60 à 70 %», confirme M. Grenzi.

Les ventes de CTL sont encore à 95 % réalisées aux USA. Certes, la part de marché est encore faible en Europe, mais elle progresse ici aussi. Poussé par la demande, le CTL a évolué dans son concept. On retrouve des mini-chargeurs (à conducteur marchant, machines sans cabine, transpalettes sur chenilles, etc.), des chargeurs à siège suspendu pour assurer le confort du conducteur et des chargeurs compacts sur chenilles (Compact Dozer Loaders, CDL). Ils ne se limitent pas à leur
fonction de chargeur, mais peuvent également être équipés d’une lame frontale classique. « Les CDL sont des bouteurs sur chenilles à part entière, qui s’aventurent dans le monde des engins destinés à des usages intensifs. La mini-chargeuse compacte sur chenilles CTL 450 Minotaur de Case en est un bon exemple », reprend le spécialiste de Berco.


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