C’est il y a un peu plus d’un an, le 15 avril 2019, que les travaux ont commencé pour la construction du pont de Gênes. D’ici le mois de juillet, le nouveau pont devrait être ouvert à la circulation. Un ouvrage réalisé en un temps record grâce au savoir-faire de Fincantieri, un groupe de construction navale.
Il n’a pas fallu perdre de temps pour réaliser les travaux. Et les équipes ont relevé leurs manches et se sont relayées jour et nuit pour créer ce nouvel ouvrage. Le pont de Gênes est composé de 17 400 tonnes d’acier, 67 000 m3 de béton armé et 9 000 tonnes d’acier d’armature. Ces pièces d’acier ont été forgées dans les usines de Fincantieri grâce au travail de 800 personnes. Elles ont ensuite été assemblées et soudées sur le chantier.
Des moyens importants déployés
Dix-neuf opérations de levage ont été nécessaires pour élever les tabliers à une hauteur de plus de 40 mètres. Parmi celles-ci, trois opérations spéciales ont duré jusqu’à 48 heures et nécessité d’importants travaux préparatoire. En effet, des équipes de plus de 50 personnes et l’usage de matériels importants, comme des maxi grues et des vérins à toron, pour élever les travées de plus de 1 800 tonnes ont été nécessaires.
Au mois d’avril, l’élévation de la dernière travée entre les piles 11 et 12 a complété la structure porteuse du nouveau viaduc. La construction a débuté avec la découpe de la première tôle le 11 mars 2019. Et, depuis la pose du premier tablier le 1er octobre 2019, il a fallut 7 mois de travaux ininterrompus pour soulever toutes les travées qui composent l’ouvrage.
« Mes remerciements vont à nos hommes, qui ont travaillé sans relâche ces derniers mois«
Ces travaux se sont déroulés en un temps record, jamais connu auparavant. Cet ouvrage redonne aujourd’hui à Gênes et au pays une infrastructure névralgique destinée à devenir une référence pour des travaux similaires. Avec ce pont, un rythme de travail serré et des normes de qualité très élevées, l’Italie a montré qu’elle avait les compétences industrielles et de gestion nécessaires pour bien construire, en toute sécurité et dans les délais.
« En mars de l’année dernière, nous avons commencé la production de segments dans notre usine de Valeggio sul Mincio », a rappelé Giuseppe Bono, PDG de Fincantieri, « et nous nous attendions déjà à pouvoir accélérer le calendrier: le résultat d’aujourd’hui nous donne raison. La confiance accordée à Fincantieri n’a pas été trahie. Et, comme je l’ai promis, grâce à ses compétences, elle a pu gérer un travail complexe en un temps record. Parce que, quand nous, les Italiens, nous voulons, nous savons comment retrousser nos manches et faire de grandes choses .
Bien sûr, nous n’aurions jamais pensé que nous aurions été obligés de faire face à une pandémie capable de bloquer les activités productives de notre pays et du monde entier: encore une fois, mes remerciements vont à nos hommes, qui ont travaillé sans relâche ces derniers mois.
Les équipes s’attèlent à présent à la mise en oeuvre des revêtements, des panneaux solaires et de coupe-vent. Viendra ensuite la mise en place de capteurs spéciaux. Ces technologies, développées par deux entreprises du Groupe Fincantieri, feront de cet ouvrage, le premier « pont intelligent » d’Europe. Fincantieri a également développé un système de déshumidification pour limiter la condensation de sel. Cela permet d’éviter les dommages que peuvent causer la corrosion.
D’ici le mois de juillet, le nouveau pont de Gênes devrait pouvoir être emprunté.