York, spécialiste français de la lubrification a toujours fait parti des acteurs fournisseurs de la montagne. Ses huiles équipent 80 % des engins évoluant en stations de ski, notamment les dameuses et autres applications spécifiques comme les canons à neige. York fut d’ailleurs le premier à dévoiler il y a 25 ans une huile biodégradable pour répondre à l’enjeu environnemental que représentent les espaces naturelles d’altitude.
York est une entreprise française et indépendante, filiale du groupe Motorex (Suisse) qui développe et fabrique des lubrifiants haute technologie dans son usine de La Garde, près de Toulon, des produits distribués dans toute la France et même au-delà. « Nous réalisions 10 M€ de chiffre d’affaires en 2015 et nous atteignons aujourd’hui 25 M€ », indique Olivier Sauvestre, directeur général de York Lubricants, qui produit par an plus de 8 000 t de lubrifiants, huiles, graisses, hydrauliques, etc…
Cette croissance continue repose sur un investissement conséquent dans l’innovation et la qualité des produits mais aussi sur une équipe commerciale de 25 personnes répartie sur l’ensemble du territoire et spécialisée par grands secteurs d’activité, automobile, camions, agriculture, TP, Carrières, Forestiers et Montagnes. « En montagne, il y a des contraintes de température mais aussi écologiques. Nous avons développé des produits biodégradables car on sait que les canons à neige projettent de minuscules gouttes d’huile qui polluent. »
Autant de métiers soumis à des contraintes particulières, réglementation, performances thermiques, économie de carburant. Comme pour le poids lourd, où les huiles York bénéficient d’une certification C2E, attestant d’une réelle réduction de consommation (entre 1 % et 2%).
Spécialisation gagnante
Face aux géants mondiaux du secteur de la lubrification, c’est bien sur la multiplication des marchés de niche, la proximité avec une multitude d’acteurs utilisateurs et une gamme de 400 références que York veut continuer à se différencier. A l’image de son positionnement sur le biodégradable qui ne représente aujourd’hui que 10% de son chiffre d’affaires mais qui touche pas mal de secteurs d’activité comme celui des exploitants de carrière dont les camions peuvent représenter une source de pollution en cas de fuite. « Il s’agit de produits répondant à la norme OCDE 301B, biodégradables à plus de 60% en 28 jours. »
Il y a aussi les flottes de camions et véhicules des collectivités locales. York a remporté pas moins de 120 marchés publics comprenant 27 départements français et pas mal de grandes métropoles.
Maintenance préventive
Huiles, graisses pour la transmission, l’hydraulique, les boîtes/ponts et moteurs, sont issus des laboratoires de York, dont la particularité est d’être des lubrifiants synthétiques à la fluidité exceptionnelle. «Grâce à notre concept S.L.V., synthetic low viscosity (synthétique basse viscosité), nos produits aux performances élevées vont surtout permettre de réduire fortement les coûts d’exploitation de la machine pour les entrepreneurs», souligne le responsable.
Des plans de graissage sont de plus de plus introduits dans les flotte pour gérer au mieux la durée de vie composants.
La lubrification est instantanée au démarrage et le film d’huile va résister à de fortes charges et hautes températures, de quoi réduire les pannes et augmenter la durée de vie des machines. «Pour les marteaux brise-roche hydrauliques par exemple, les huiles vont résister jusqu’à 1200 °, ce qui préservera la pointe du marteau», relève le responsable. Les vidanges seront également plus espacées, «jusqu’à 600 heures pour les moteurs et 400 h pour les circuits hydrauliques, en fonction des constructeurs et des conditions d’utilisation bien sûr». Le fabricant estime également la baisse de la consommation de carburant (jusqu’à 3 %), grâce à la réduction des frottements, tout cela pour un meilleur rendement.
Une production éco labelisée
Les activités TP et Carrières, dans les milieux naturels, sont par ailleurs soumises à de nouvelles législations concernant la protection de l’environnement. Pour cela, York développe une gamme de lubrifiants nouvelle génération qui respecte la norme OECD 301 de biodégradabilité ultime, conçue et testée depuis plus de 25 ans.
«La formule sera adaptée à chaque fois en fonction de l’activité et notamment aux TP où la problématique du bio est de plus en plus présente. Nos lubrifiants bio sont réalisés à partir d’une technologie propre à York, qui va concilier à la fois performances et économies. C’est un peu plus cher, mais vous allez vidanger moins souvent la machine et leur résistance aux écarts de température est supérieure », explique Robin Segura
Des conditions sévères sur chantiers
Dans son laboratoire, le service de R&D de York améliore en permanence les qualités de ses huiles pour répondre aux contraintes des entrepreneurs et exploitants de carrières. «Les constructeurs sont de plus en plus exigeants car soumis à de plus en plus de pression sur les chantiers, concurrence et délais. Alors, l’utilisation des machines est souvent très intensive et les charges très importantes. Par ailleurs, les engins de TP sont eux-mêmes de plus en plus performants et doivent également restés fiables et disponibles. La qualité de nos huiles biodégradables est pour l’instant reconnue sur le marché, et nous visons aussi à proposer des produits qui vivent bien dans le temps », conclut le responsable.