
Malgré les circonstances actuelles, Takeuchi France poursuit sa consolidation de parts de marché en France, avec près de 1300 machines vendues en France cette année. La conquête a été régulière depuis près de 6 ans, avec un réseau bien étoffé et une gamme qui s’est progressivement modernisée, mêlant à la fois la performance, le confort et le design. Quid de 2021 alors ? Takeuchi France peut-il aller encore plus loin ?
Faire plus… mais surtout bien !
« On peut toujours faire plus de machines, explique Morgan Pisanu, à la tête de Takeuchi France. Ce qui compte, c’est comment on les fait ! S’il faut faire du prix, on ne sait pas faire. Nous ne pouvons-nous permettre de rentrer dans la guerre des prix, et cela n’aurait aucun sens. Nos machines ont des caractéristiques et une image premium, ainsi qu’une cote élevée et nous tenons à conserver ces avantages. On reste malgré tout conditionné par deux facteurs sur lesquels on a peu de prise : la disponibilité des machines et la demande globale du marché. En effet, Takeuchi France est là-dessus un peu victime de son succès. Il est vrai qu’aujourd’hui nous travaillons à flux tendu, sans stock tampon. 90 % de la gamme est stage V, et a été progressivement renouvelée ces derniers mois. Les pelles à pneus (les TB 295 W) se vendent avant même d’être produites, et il est parfois compliqué d’en avoir plus. Idem pour nos best-seller, avec les séries FR ou les TB370… on demande parfois à nos clients de s’armer d’un peu de patience, avant de disposer de leur outil de production. Enfin, concernant l’électrification à outrance, hormis notre hybride de 2.5t, nous restons pour l’instant sur une gamme thermique. Nous avons évidemment des nombreux projets dans les cartons, mais nous attendons d’avoir une fiabilité absolue pour lancer la commercialisation ». Une étape primordiale et indéfectible avant le lancement de chaque nouveau produit de la marque Takeuchi.

Une fin d’année qui remonte la pente
Et quel bilan tirer de 2020 ? « On va attendre le gong du 31 décembre avant de fanfaronner, analyse modestement le directeur France, on reste prudent même si, au final, on s’oriente vers une année correcte, à quelques -3 à -5% par rapport à l’an passé, qui reste pour nous une année assez exceptionnelle. Malgré les confinements, et l’arrêt que ça a provoqué sur le marché, le bilan n’est pas si catastrophique, poursuit-il. Mais le climat général reste trop fragile pour faire des plans sur la comète. Pour 2021, c’est janvier qui donnera le « la » de l’année. Je pense qu’il ne faut pas faire d’alarmisme exagéré, ni d’optimisme démesuré. Il y a encore de nombreux entrepreneurs qui attendent que les marchés sortent pour s’équiper… et nous sommes indirectement un peu tributaire de ces retards, reconnait Morgan ».
C’est pour toutes ces raisons que Takeuchi veut consolider sa présence sur le segment de la machine compacte. « Plus que de faire du volume, on veut continuer à faire de la qualité. Assurer un service au top avec notre réseau, et livrer des machines haut de gamme dans des délais acceptables. Je reste convaincu que c’est ce qui fera de Takeuchi une marque pérenne, qui aura toujours ses adeptes. Et si on cherchait vraiment à prendre des parts de marchés conséquentes, on se tournerait vers le marché des loueurs… mais ça, ce n’est clairement pas dans mes intentions. Aujourd’hui, conclut-il ».