Combien d’organismes de financement ou de banques jouent le jeu en cette période de crise sanitaire ? Il en dépend de la vie de beaucoup d’entreprises TP.
La réalité n’est jamais celle que l’on pense. Là où on image trouver de vrais partenaires, on se trompe sur toute la longueur. Mais on peut compter sur les autres. Ceux qui comprennent les enjeux du métier. Et la manière de soulager les entreprises quand elles ne peuvent plus travailler comme en ce moment. Ou du moins d’une façon normale.
“ J’ai deux exemples de financement qui sont aux antipodes, les deux étant d’accord pour m’aider dans cette situation exceptionnelle. Le premier en me comptant des intérêts supplémentaires sur la totalité du crédit restant à solder en cas de report d’échéances. Et le deuxième, me proposant un décalage d’échéances de 3 voire 6 mois si la crise venait à durer”, raconte Fabrice Garcia, gérant de Garcia TP dans la Nièvre.
Histoire de taille ?
Et cela ne dépend vraiment pas de la taille de la société, ils ne sont que cinq chez Garcia TP. Mais comme le dit clairement Fabrice, une petite entreprise qui peut faire appel à l’intérim et louer des machines le cas échéant. Afin de pouvoir traiter un chantier de plus grande envergure et n’importe où en France.
A son niveau, Fabrice assure déjà plusieurs spécialités en travaux. Des terrassements généraux à la démolition, en passant par le recyclage des matériaux en place et la location, l’entrepreneur est polyvalent. Une diversité qui lui assure des travaux tout au long de l’année. Son parc de machines est aussi diversifié. En lourd, il exploite une Case CX145SR à rayon court. Il est amoureux de cette marque depuis toujours. Véritable passionné, il collectionne d’ailleurs d’anciennes Poclain.
Les partenaires
Mais ce qui le rassure aujourd’hui, c’est le soutien apportée par la majorité de ses partenaires financiers. Fabrice cite en premier Cat Financial. La captive financière de Caterpillar a été la première à réagir face à la crise sanitaire. Elle lui propose un report d’échéances sur le financement de sa chargeuse articulée, une 908M. Les mêmes facilités lui sont accordées pour sa mini-pelle SK55 équipée d’un godet concasseur MB. Ce modèle a d’ailleurs été acquis chez le concessionnaire Kobelco de l’Est de la France, Manu Lorraine. Ou encore avec la filiale Ile-de-France de Case dirigée par Philippe Sire.
“ C’est une véritable bouffée d’oxygène pour l’entreprise qui peut se focaliser sur l’après crise et le redémarrage des chantiers”, raconte soulagé Fabrice. L’entrepreneur avait d’ailleurs passé une première épreuve. Celle de bouger avec son frère l’entreprise de Chambourcy dans les Yvelines à Nevers dans la Nièvre. Il plaisante d’ailleurs sur ce déménagement évoquant le fait de passer du département le plus riche au plus pauvre de France !