En cours de création, la nouvelle commission au sein du DLR, Halte au vol, devrait réunir plusieurs intervenants de la filière notamment des représentants des forces de l’ordre, gendarmerie et police, assureurs, loueurs de toutes tailles. Pour DLR, il y a urgence, le préjudice représenterait une vingtaine de millions d’euros chaque année.
Ce n’est pas un serpent de mer mais enfin presque…. Le vol d’engins est un fléau moral et économique pour les loueurs de matériels BTP. Phénomène accentué chez les plus gros acteurs qui gèrent de nombreuses agences dispersées sur le territoire, là où les usurpations d’identité peuvent se multiplier facilement avec une organisation bien rodée de bandes organisées de malfaiteurs qui maitrisent les filières de revente dans les pays de l’Europe de l’Est. L’histoire se répète, ayant pour conséquence assez dramatique des dépôts de bilan pour les plus fragiles et des préjudices importants pour les grandes et moyennes enseignes, comme en 2021 où plus de 100 engins ont disparu en l’espace de 48 h.
A la différence de l’automobile ou du poids lourds, les engins de chantiers ne disposent pas d’immatriculations, ce qui veut dire pas de banque de données centralisées pour faire remonter au plus vite les faits. Ce manque de preuves flagrantes entrave la mobilisation générale des différents services de l’Etat de lutte contre le crime organisé (OCLCO), la délinquance itinérante (OCLDI), BRB, SCRC (gendarmerie)… Car ce qui fait l’efficacité d’une politique bien organisée contre les vols, c’est la réactivité de la réponse, avant que le matériel en question ne sorte du territoire.
Réponse multipartisme
“ En organisant une table ronde sur le sujet lors de la journée des métiers du DLR, avec des intervenants des différents services des forces de l’ordre et des responsables sécurité des grands loueurs, on a joué carte sur table sur un sujet brûlant. Et à la critique du faible niveau d’intervention des services de l’Etat, la réponse est claire, sans vrais chiffres certifiés et preuves matériels regroupés par un organisme officiel centralisateur, les forces de l’ordre ne peuvent pas mettre en face une organisation adaptée, ce qu’elles ont fait depuis longtemps pour les loueurs automobiles par exemple”, explique Joël Fruchart, initiateur de la création de cette nouvelle commission Halte au Vol chez DLR.
A qui profite le crime ? Il y a principalement trois grandes familles d’acteurs impliquées sur le vol d’engins
- Grand banditisme : Filières de vol qui maquillent les engins en vue de les revendre dans d’autres pays (Europe de l’Est principalement)
- Trafic de pièces détachées : Matériels/Petits engins qui sont désossés pour faire de la pièce
- Usage personnel: Vol à l’unité sur chantier dans l’optique de créer une structure de location de matériels TP
A 50 % les vols de matériels sont le fait de tentatives d’usurpation d’identité
Le BTP est une activité connaissant une forte augmentation des vols d’équipements de chantier (outillage, groupes électrogènes, etc.). Les VUL représentent 28 % des atteintes et les engins mobiles de chantier, 14 %. Au niveau national, les vols les plus fréquent se situent en Auvergne-Rhône-Alpes (21,90 %), l’Ile-de-France (17,8 %) et le Grand Est (13,4 %).
Quelle protection adoptée ?
Toutes les machines ou presque ont leurs propres traqueurs, types boîtiers de géolocalisation, puce RFID, détecteurs de mouvements… Comme Coyote qui fournit une solution de traqueur autonome indétectable et résistant aux brouillages. Sa technologie brevetée Traqueur® lui garantit une localisation fiable, même dans des endroits sans couverture réseau, tels que les sous-sols ou les containers.
Dans les autres moyens de protection, on retrouve également les systèmes de surveillance électronique de sites par caméras, détecteurs de mouvements, alertes sur téléphones…