Tony, expert Rototilt et pelle caméléon

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Tony Devidet Morel Cat M315F
Tony dans sa Cat M315F à pneus équipée d’un Rototilt R4.

La vocation n’a rien à voir avec l’âge. Celle de Tony pour les engins de TP a commencé dès son plus jeune âge. Et c’est son pote Ludo qui lui met le pied à l’étrier, à l’âge de 14 ans en le faisant bosser sur sa mini-pelle Hanix n260, les week-ends ou les vacances scolaires. Avec cette farouche passion, une formation solide à Égletons où il passe 6 ans, il se fait ses armes chez le loueur Morel.

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24 ans et du talent. Tony Devidet est un jeune promu à un bel avenir. Rêvant tout gosse de conduire des pelles, il n’a pas eu beaucoup de mal à choisir son orientation dès la 3ème. D’autant que son pote de toujours, Ludo, l’encourage dans cette voie. « Je lui suis énormément reconnaissant car il m’a laissé le temps d’apprendre, et d’avoir confiance en moi. Sans lui je ne serais pas là ou je suis aujourd’hui, j’en suis sûr ! ».

Ses premières années de chantier l’ont conduit à piloter une Hanix

Alors, dès qu’il peut, il prend la direction de l’EATP d’Egletons pour suivre une formation de conducteurs d’engins. Impatient il aimerait dès la fin de son CAP aller sur le terrain. Mais visiblement doué, il se fait gentiment conseiller d’aller plus loin. Un BAC professionnel suivi d’un BTS, tous deux effectués en alternance à l’EFIATP d’Egletons, lui donnent une autre stature et une maturité supplémentaire. Et puis on ne sait jamais. Avec cette formation complète, il pourrait devenir chef de chantier ou travailler en laboratoire.

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La vie de chantiers

Pour l’instant c’est l’univers de la machine qui lui plaît. Et après quatre ans en alternance chez Colas Nevers, il tente sa chance chez un loueur parisien d’engins de chantiers avec chauffeurs, Morel du groupe Poisson. Le premier contact est le bon, tant avec Benjamin Colinet, passionné comme lui de matériels qu’avec Arnaud Bonamy ou encore le PDG Denis Poisson. ‘’ Ce que j’ai apprécié particulièrement, c’est le fait que ce groupe structuré est conservé une ambiance « familiale ». Je l’ai tout de suite senti durant l’entretien et ça n’a fait que conforter ma décision’’.

A la sortie de ce rendez-vous qui a duré beaucoup plus de temps que prévu, il se dit que c’est là qu’il veut bosser. C’est en août 2017. Bon il concède que ce n’est pas le grand voyage tant attendu, car il souhaitait partir travailler à l’étranger ou en grand déplacement dans toute la France, mais il sait qu’il va tout de même plonger au cœur des grands chantiers du Grand Paris et de ses terrassements de puits à des profondeurs vertigineuses.

Il a également la possibilité aussi de se faire la main sur toutes les machines que possède en parc Morel, tracks, bulls, tombereaux, compacteurs, pelles, à grand bras de 22 m‘’Girafe ‘’, Caméléon, sur chenilles de 3,5 t à 40 t, sur pneus encore. Et il se rend vite compte qu’il se plait bien sur cette Cat M315F toute neuve. Elle sera équipée quelques mois plus tard d’un outil qu’il désire depuis longtemps, pour l’avoir opéré auparavant chez Colas, le tiltrotateur. Et là en l’occurrence de la marque Rototilt. Il se prend tellement au jeu, qu’il se fait remarquer sur les réseaux sociaux et rejoint pour Intermat 2018 l’équipe des trois démonstrateurs de Rototilt France. Sous l’œil et la baguette de leurs chef d’orchestre Daniel Thomas !

‘’ Je tiens à remercier Daniel THOMAS. il m’a permis de réaliser un rêve qui était inespéré pour moi ! Faire confiance à un gamin de 21 ans pour assurer des démonstrations et représenter la marque Rototilt à Intermat, alors que l’on ne se connaissait pas 4 mois auparavant. Honnêtement je ne vois pas qui d’AUTRES aurait pu me laisser cette chance. Alors merci encore papa Daniel !’’

Autonome

La pelle sur pneus pour Tony c’est synonyme de maitrise, de polyvalence, de pilotage de précision et de grande attention dans un environnement souvent encombré. Autant dire, tout ce qu’il lui plaît dans la conduite d’engins. “ En plus, je travaille le plus clair de mon temps en ville, au milieu d’une vie urbaine en mouvement, ce n’est jamais monotone”, décrypte Tony.

Et même si la plupart du temps, la pelle sur pneus est dédiée aux travaux de VRD, pour réaliser des tranchées, poser des tuyaux, régler des parkings ou transporter des palettes de matériaux, Tony bouge aussi sur des chantiers préparatoires au Grand Paris. Comme la gare Pont de Rungis pour la ligne 14 Sud, pour la mise en place des installations de chantier, déviation des réseaux existants, préparation des plateformes de travail pour les équipes des parois moulées.

C’est là que c’est appréciable de piloter une machine assez puissante, d’un bon tonnage, mais avec un court rayon de giration. On travaille dans des espaces restreints, souvent à la limite de toucher ! Et je trouve cette CAT M315F plutôt stable même avec les 600 kg du Rototilt. Côté sécurité, rien à redire non plus, elle est très largement vitrée, et équipée de caméras à l’arrière et à droite, avec une retransmission de l’image très fidèle. A tel point que je ne me sers plus de mes rétroviseurs ”, détaille Tony.

Après c’est que du bonheur, que de pouvoir exprimer ses talents avec son Rototilt R4 et sa pince intégrée. ‘’Le R4 me permet de soulager au maximum les gars qui sont au sol, je peux aller travailler dans les moindres recoins et avec la pince je fais toutes les manutentions pénibles. Ce qui me fait le plus rire c’est quand j’arrive chez un nouveau client et que le chef me sort : « C’est quoi ton machin ? Pourquoi t’as amené ça ? Encore un gadget qui ne sert à rien… ». Et en général au bout de quelques jours ou même d’une journée, ils tombent tous d’accord pour dire que c’est de la bombe ce Rototilt, comme quoi il ne faut pas longtemps pour faire changer les mentalités’’

Pas froid aux yeux

Passer d’une pelle sur pneus à une Caméléon, ce n’est pas donné à tout le monde. “ De toutes les manières, mon plaisir c’est de tester le plus de machines possibles. La Caméléon, tout comme la Girafe de 22 m de Morel, c’est une chance unique de pouvoir grimper dessus. Et c’est l’avantage de travailler pour une entreprise qui n’hésite pas investir dans des matériels lourds et différents pour des chantiers aussi prestigieux que le Grand Paris. C’est aussi une bonne façon d’acquérir une expérience assez inégalable pour l’avenir”, assure le jeune opérateur, prêt à tout pour se procurer des frissons.

Avec la possibilité d’opérer sur les 3 pelles Hitachi ZX350, deux avec un bras télescopique de 25 m et une de 30 m, Tony n’a pas laissé passer sa chance. “ L’appréhension du vide se fait sentir au début, on y va doucement, on prend confiance en la machine, puis au fur à mesure on accélère le rythme. Pas le choix d’ailleurs, les délais sur le Grand Paris sont tendus. A tel point que les chauffeurs sont parfois chronométrés. Et comme ces machines coûtent chères à la location, nos clients veulent des temps d’intervention les plus courts possibles. On fait en sorte de tenir les rendements imposés”, explique encore Tony qui n’hésite pas à filmer ses performances dans la conduite de la Caméléon avec une vue imprenable sur la fouille grande profondeur au travers de la vitre à ses pieds, euh je veux dire ses chaussettes !

Photo de la fenêtre au plancher sur la pelle Caméléon Morel ZX350, par laquelle on voit l’outil en bout de balancier en fond puits. 

Attention et précision

Et même si le travail semble plus monotone qu’avec sa pelle sur pneus, l’exercice du terrassement grande profondeur à la benne preneuse requiert une attention de tous les instants, pour contrôler l’effet de ballant naturel de cette dernière, qui est accentué avec le télescopage du bras. Pour éviter une usure prématurée des câbles et des cales du télescope, la descente de l’équipement doit se faire au plus vertical possible. Un témoin de verticalité aide le chauffeur dans l’exercice. “ Un jeu de câbles et de cales sur une pelle caméléon coûte environ 30 000 € et sa durée de vie doit être au minimum de 2 000 h. Une mauvaise utilisation de ce genre de machines peut coûter très cher car en cas de mauvaise utilisation on peut remarquer une usure prématurée dès 500 h ! Ce ne sont pas des machines à mettre dans n’importe quelles mains, rappelle le chauffeur

Dans ce genre de job, chez un loueur de belle taille comme Morel, les possibilités d’évolution pour Tony sont nombreuses; comme chauffeur de porte-engin, mécanicien, et même pourquoi pas plus tard responsable d’exploitation. “ Mais ce qui me plaît dans la location c’est l’autonomie que l’on a. On a chacun une voiture attitrée, avec son outillage; on est responsable des machines que l’on conduit, on fait les entretiens nous-mêmes, on est en contact au quotidien avec le client, on fait en sorte que tout se déroule bien et que ce dernier soit satisfait de la prestation. En fait tout faire comme être son propre patron mais en suivant les règles d’une société qui a pignon sur rue”, conclut Tony. Alors bonne route à toi, tu iras loin dans la vie….

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