Reprise en mode « dégradé » dans les TP

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Coronavirus reprises des travaux mode dégradé De Gata
Les reprises des chantiers se font en mode dégradé

Les entreprises de Travaux Publics ont la volonté de reprendre leurs activités. Et là où il subsiste des obstacles, elles se débrouillent pour les contourner. Mais la chaîne logistique des matériaux semble cassée et les futurs marchés en berne.

Xavier de Gata de l’entreprise De Gata que nous avions contacté et interviewé au début du confinement a redémarré ses activités que très partiellement.  » On a repris le chemin des chantiers. Mais cela est vraiment difficile dans le contexte actuel. Pour autant, nous avons réussi à respecter les procédures imposées et les gestes barrières. Ce qui était d’ailleurs primordial pour protéger et rassurer nos salariés. Nos gars restent motivés pour repartir au boulot. Mais voilà on est confronté à une réalité plus dure, il n’y a plus de fournisseurs capables de nous livrer« , décrit enragé Xavier De Gata.

Et un autre souci commence à émerger. L’absence ou la raréfaction des appels d’offres. Le peu qui reste part à des prix indécents voir massacrés. Et quid des maires et des collectivités locales non élus. Ce qui pose le problème de savoir qui va lancer les prochains marchés publics. «  Je pense que cela va engendrer un trou dans l’activité à brève échéance. Et si nous ne pouvons remplir le carnet de commande à long terme du à moins à moyen terme, cela ne va pas nous permettre d’avoir la lisibilité nécessaire. Et ainsi pourvoir adapter les mesures pour sauvegarder non emplois et à terme nos entreprises.

JCB 25Z

Rupture de stocks

La chaîne logistique traditionnelle des matériaux divers et variés semble rompue. Plus personne ne répond présent et fait face à l’urgence de la situation. Les stocks sont à zéro.  » On dirait la fin du monde et on a du mal à comprendre ce qui se passe en réalité. Il faut prendre des précautions et réduire les interactions entre personnes. Mais il faut nous laisser bosser de manière intelligente. Il y a trop de psychose autour de cette épidémie, dans les mois qui vont venir il faudra apprendre à vivre avec cette maladie, le temps qu’un hypothétique vaccin ou traitement existe. Mais il est de notre devoir de protéger nos collaborateurs les plus vulnérables sans les stigmatiser.« , ajoute Xavier.

Pour autant les entreprises de TP, fidèles à leur tempérament d’aventuriers et de défricheurs, répondent présents pour remonter dans les machines. Avec tout l’optimisme et la détermination qu’on leur connaît pour faire de leur mieux.  » Mon équipe autour de moi est géniale, on a trouvé des solutions ensemble. On avance aussi sur nos difficultés financières et avec certaines possibilités de report, on verra cela le moment venu, après… notre Président a dit que coûte que coûte on arrivera à s’en sortir la tête haute…« , salut l’entrepreneur du mâconnais.

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