Après la Bauma, c’est sur le Dig Tour de Lyon qu’Acmar expose de nouveau son répandeur gravillonneur, livré quelques mois plus tôt au groupe Roger Martin.
Constructeur français de véhicules dédiés à l’entretien routier, Acmar remet dans les projecteurs son répandeur gravillonneur spécialement conçu et carrossé pour RMTP, filiale travaux routiers de Roger Martin. Un porteur routier capable de répandre l’émulsion de bitume et de gravillonner de manière synchronisée. Mais également la possibilité de répandre du lait de chaux pour éviter le collage du bitume aux roues des camions pour un chantier plus propre.
Acmar développe un savoir-faire technologique autour de deux familles de produits, les répandeuses gravillonneuses et les épandeuses (également appelées répandeuses), une niche où les applications sont des plus larges. Ses matériels configurés sur 2, 3 ou 4 essieux roulent partout en France, mais aussi à l’export (33 % de ses ventes), principalement en Europe, mais aussi plus loin.
« Nous développons nos ventes dans les pays qui ont déjà une culture de l’entretien routier et pas seulement de la construction routière », explique Benoît Chalet, directeur commercial d’Acmar, rencontré sur le Dig Tour de Lyon. « Etre présent ici en Rhône Alpes nous offre une belle opportunité de mettre en avant notre collaboration avec Roger Martin », ajoute-t-il.
Une utilisation polyvalente
Sur les marchés des collectivités qui gèrent un réseau routier secondaire très dense, le répandeur gravillonneur est bien adapté car polyvalent pour la réfection de couches de surface en enrobé, soit directement par un complexe structurant d’émulsion et d’enrobés, soit par projection d’un enduit pour refaire la couche de roulement.
« Une couche de liant et de gravillons permet d’obtenir une bonne imperméabilisation de surface, notamment sur les routes fissurées. Ceci évite la création de nids de poules qui demanderont une intervention plus lourde », explique le responsable. Par ailleurs, ces travaux restent saisonniers puisque sensibles à la température. « Du mois d’avril au mois de septembre, un répandeur gravilloneur comme celui-ci fera de l’enduit. Quand il fait trop froid ou que le temps est trop humide, la machine pourra réaliser des couches d’accrochage », souligne Benoît Chalet.
Sur ce modèle de répandeur, les différents dispositifs de mise en œuvre sont automatisés en fonction de la vitesse d’avancement du véhicule choisie. « Un automate va assurer un dosage constant du liant et du matériau, le débit de la pompe sera fonction de la vitesse d’avancement du véhicule. Les quantités et les surfaces réalisées en kg/m2 au sol sont ainsi régulières et enregistrées pour vérifier la bonne exécution», ajoute encore le responsable. Le chauffeur peut toutefois s’il le souhaite gravillonner de façon manuelle.
Le point à temps précis et automatique
Dernièrement, ACMAR a développé un système de visée, l’ACMARlane, étudié pour le traitement des fissures. « Il y a deux façons de traiter les fissures, soit vous faites un enduit pour couvrir l’intégralité de la surface, soit vous considérez que le reste de la surface est encore en bon état et du coup vous faites du point à temps, une pièce au sol qui va juste couvrir la fissure », explique Benoît Chalet.
Dans la cabine, grâce à son joystick, le chauffeur, pointe le défaut et détermine la zone où le patch (20 cm au minimum) doit être exécuté. Une caméra à l’avant va retranscrire sur une tablette en réalité augmentée l’état de la route avec la fissure. La machine calcule et programme quand la trappe doit s’ouvrir pour combler ainsi la fissure, en prenant toujours en compte la vitesse, pendant que le chauffeur va progresser sur la route et enregistrer d’autres fissures.
Acmar, constructeur indépendant français situé en Mayenne compte aujourd’hui quelque 70 personnes. Sa production est d’environ 60 véhicules, entre 20/25 répandeuses/gravillonneuses et 35/40 de petites épandeuses, et réalise un CA de 16 millions d’euros. « Nous assurons directement la partie SAV avec une équipe de 7 techniciens itinérants, pour les mises en services ou le dépannage. Un stock de pièces détachées, ainsi qu’une Hot line complètent notre organisation. Nous travaillons aussi avec quelques partenaires techniques, l’idée étant d’être réactifs », ajoute encore Benoît Chalet.