Le test que nous avons pu effectuer grandeur nature confirme les premières bonnes impressions. C’est comme une thermique, mais en électrique. Les signes distinctifs sont assez rares, hormis quelques autocollants et l’absence de pot d’échappement. Le gabarit reste inchangé et le look similaire à sa sœur élevée au GNR. Pas étonnant : la L25 (chargeuse articulée) et la ECR25 (pelle compacte) sont conçues et intégrées dans les gabarits des thermiques.
Le thermique n’est pas mort, loin de là, mais l’avantage chantier d’une machine électrique est indéniable. Qu’il s’agisse de la pelle compacte ou de la chargeuse, ce qui plaît tout de suite, c’est la possibilité de communiquer facilement et sans hausser la voix. Après pour ceux qui sont dans la tranchée, c’est de ne plus respirer les poussières au sol dégagées par le pot d’échappement d’une thermique. Et pour autant, elles ne sacrifient pas non plus le confort d’utilisation ni la simplicité de prise en main. Mieux : elles révèlent même des possibilités de travail jusqu’ici inconnues avec une personnalisation poussées des paramètres de travail.
À l’utilisation, les débuts peuvent apparaître un peu déroutant. On tourne la clé, et puis… rien. Juste le silence. Quelle que soit la machine, on commence à translater ou à rentrer dans le tas. Seul un léger sifflement se fait entendre, caractéristique d’une alimentation électrique. Et on constate très vite que les mouvements sont rapides, fluides et sans perte de charge au cumul des mouvements. En à notre grande surprise, à l’usage, elle ne réagit pas comme une thermique, où le régime moteur a tendance à s’effondrer au chargement. Une électrique, ça envoie fort, et en continu, sans broncher !
Conception simple et coût réduit
Pour les plus sceptiques, qu’ils se rassurent : les performances sont inchangées. On découvre par contre de nouvelles possibilités de réglages et de personnalisation de ces modèles. Pour les adapter à sa propre façon de piloter, en fonction de ses goûts et des applications traitées. La chargeuse électrique reçoit deux moteurs électriques indépendants. L’un, de 36 kW, est dédié à la translation, et l’autre, de 32 kW à l’hydraulique de travail et à la direction. Le gros avantage est qu’ils peuvent être sollicités à la demande, de façon indépendante. Améliorant ici nettement le cumul des fonctions.
Au niveau du poste de commandes, on retrouve un environnement assez classique aux machines de la marque avec le joystick sur le côté droit, désormais électro hydraulique proportionnel, souple et précis.
À l’usage, sur le terrain où l’on a pu essayer la chargeuse, elle descend et grimpe une pente de 30 % sans patiner, godet de 800 l plein. Ceci en faisant juste varier le niveau de force de traction au tableau de bord.
En plus, quatre modes opératoires sont disponibles, chargement au godet, manutention à la fourche, déplacement, plus un mode dédié à l’équipement balayeuse. Sur ce dernier, on peut bloquer la vitesse de 1 à 16 km/h avec un débit hydraulique (3ème ligne en standard) constant prédéfini. Pratique…
L’autonomie, 3,5 h de mouvements continu…