Souplesse, précision, confort, économie, la boîte automatique apporte des avantages techniques et économiques probants pour engins de chantiers. Surtout quand il faut passer de la grosse puissance aux roues dans des conditions de terrain difficiles. Volvo a par exemple opté pour une boîte Allison Transmission sur son tombereau de 60 t, l’A60. Bell équipe tous ses modèles.
Avec plus de 100 ans d’expertise dans les boîtes de vitesses automatiques, créateur à l’époque avec Henri Ford de la fameuse course d’Indianapolis, berceau de l’entreprise, Allison Transmission est aujourd’hui un acteur reconnu mondial. Ses transmissions sont utilisées dans plusieurs industries, dont l’automobile, le poids lourd, les véhicules Off Road, en agricole, portuaire et construction.
L’américain a su démontrer au fil du temps la pertinence de ses technologies sur de nombreux marchés de niches, là où les contraintes de motricité sont fortes, chantiers de terrassement, carrières mais aussi sur des applications de manutention lourde comme en portuaires pour de gros chargeurs de conteneurs et pour des engins militaires sur roues comme sur chenilles.
Et le fabricant n’a surtout pas voulu laisser passer l’enjeu de la transition énergétique; notamment en proposant un concept d’essieu électrique pour poids lourds, technologie issue du rachat de Vantage Power et la division Systèmes pour Véhicules Electriques d’AxleTech®. Mais aussi en collaborant avec Hino Trucks pour proposer aux USA un tracteur routier 4×2 électrique.
“ Sur le plan européen, nous sommes présents chez plusieurs constructeurs de véhicules industriels, nous fournissons les bus et cars Vanhool en Belgique, Otokar en Turquie, mais également des constructeurs de poids lourds comme pour la collecte de déchets et pour les pompiers”, explique Stéphane Gonnand, Area Sale Manager France Belgique pour Allison Transmission. Une société cotée à la Bourse de New York qui réalise plus de 2 Mds$ de CA.
L’offre off-road
Allison Transmission couvre 3 secteurs le monde de la construction, le levage avec les grues automotrices, les mines, avec les tombereaux rigides notamment Volvo, sur les modèles de 45 t à 100 t, Astra et Liu Gong. Et le segment plus large des camions en approche chantiers ainsi que les tombereaux articulés, principalement chez Bell. Sans oublier Volvo qui a inauguré sur son A60 son plus gros tombereau articulé de 60 t, la transmission automatique d’Allison Transmission. Sans oublier le 40 t de RokBak, ex Terex.
En levage, on retrouve la boîte automatique sur les grues à 6 essieux comme chez Grove sur les modèles GMK6300 et GMK7450, et Sany sur son modèle SAC600F.
Pour grosses puissances
La gamme va des boîtes de vitesses série 1000 à la série 9000, cette dernière étant utilisée principalement en statique pour les activités pétrolières. Et dont la puissance du moteur admissible maximale peut atteindre 3200 ch, pour une puissance de sortie développée de 12 000 Nm. Pour les engins mobiles, la puissance maximale admissible est de 1 650 ch. Sur ce segment, on retrouve fréquemment les séries 4000 ou 6000 pour des tombereaux rigides de 70 t et jusqu’à la série 8000 pour ceux de 100 t.
“ Notre principal avantage, c’est un rapport très favorable entre un encombrement limité de la boîte de vitesses et la puissance et le couple transmis aux essieux et aux roues”, rappelle Stéphane. L’autre gros atout de la marque américaine, c’est sa couverture technique mondiale, notamment dans les principaux pays miniers, en Afrique et ailleurs.
“ Notre transmission a depuis longtemps été optimisée pour les conditions d’usage extrême. Son encombrement minimal lui offrant un emplacement bien protégé va garantir sa robustesse sur le long terme. C’est ce qui séduit des constructeurs réputés de poids lourds comme Scania sur ses gammes chantiers XT/G ou Renault sur son modèle K qui propose en option sur leurs porteurs 6×4 et 8×4 une boîte automatique Allison” ajoute Stéphane.
La dernière évolution de la boîte pour les véhicules off road est son modèle TerraTran qui possède2 vitesses en marche arrière, s’adapte à des moteurs plus puissants et coupleux tout en diminuant le rapport de multiplication de ses vitesses. Ce qui donne une chaine cinématique bien moins énergivore.
