Le secteur des Travaux Publics s’est engagé à réduire son empreinte carbone de 40% à échéance 2030 pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cela passe notamment par les nouvelles énergies. Pour le président de la FNTP le challenge peut-être relevé à condition que l’État soutienne les entreprises.
Un groupe de travail « engins de chantier » s’est réuni pour étudier les nouvelles énergies. Plusieurs points émanent de ces concertations. Tout d’abord, il en ressort que le futur énergétique des Travaux Publics s’appuiera sur un mix énergétique. En effet, si pour les petits engins de chantier l’électrique s’avère être une solution intéressante, pour les moyens et gros engins les carburants liquides bas carbone comme l’hydrogène seront certainement plus adéquat. Par ailleurs, grâce aux évolutions des engins ces dernières années les performances énergétiques sont d’ores et déjà meilleures.
Toutefois, il reste quelques points d’améliorations. En effet, pour généraliser l’usage de ces nouvelles énergies sur les chantiers, il faut qu’elles soient accessibles. Il est nécessaire qu’il y ait un déploiement de points de ravitaillement. De plus, aujourd’hui il n’existe aucune garantie quant aux capacités de production et d’approvisionnement.
La FNTP demande le soutien aux entreprises
Aussi, la FNTP demande la mise en place d’un plan d’accompagnement de la filière vers ces nouvelles énergies. La fédération souhaite que les pouvoirs publics s’engagent à assurer la production suffisante des carburants liquides bas carbone. Elle souhaite également qu’une fiscalité écologique soit mise en place. Ceci pour que l’accès aux biocarburants soit plus attractif que les énergies fossiles.
Par ailleurs, la FNTP demande la réintroduction d’un mécanisme de suramortissement pour l’acquisition de matériels plus écologiques. La fédération le souhaite sans limite de durées pour accompagner les entreprises dans leurs investissements au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux modèles sur le marché. Par ailleurs, elle voudrait la mise en place de dispositifs de leasing économiquement accessibles. Enfin, la FNTP souhaite le déploiement massif du rétrofitage des engins en faveur des nouvelles énergies.
Comme l’indique Bruno Cavagné, Président de la FNTP : » La décarbonation rapide de la consommation énergétique des Travaux Publics est possible ! Les technologies existent en matière électrique et d’hydrogène. L’accès aux carburants liquides bas carbone permettrait à fortiori d’éviter l’investissement dans le renouvellement total du parc d’engins à brève échéance. Pour autant, un soutien fort de l’État est absolument nécessaire, afin de rendre, dès à présent, les nouvelles énergies plus attractives financièrement que les énergies fossiles «