Le Comité des équipements de construction européen (CECE) et la fédération de manutention des matériaux (FEM) ont demandé à la Commission européenne un délai pour l’application de la future législation sur les machines. L’objectif : que les industriels aient le temps nécessaire au développement rendu nécessaire.
Lors du webinaire CECE-FEM sur les nouvelles technologies et législation sur les machines, la commission européenne a indiqué vouloir donner 18 mois de période de transition aux industriels. Ce délai n’est pas suffisamment long vu l’ampleur de la tâche à effectuer. Aussi, les deux institutions ont écrit une lettre le 5 février. Dans celle-ci, elles émettent leur souhait d’être impliqué dans le travail de normalisation d’une part, et de disposer de plus de temps d’autre part.
Par ailleurs, lors du webinaire, les différents participants ont rappelé qu’il était important que ce travail législatif ne devienne pas paralysant pour le secteur. Car, comme l’a rappelé Riccardo Viaggi, secrétaire général du CECE, il s’agit « d’un des secteurs industriels les plus compétitifs et les plus prospère d’Europe « . En effet, cette industrie a une valeur de 660 milliards d’euros et compte environ 83 000 entreprises.
« Pour rappel, le délai était de 3,5 ans lors de la dernière révision »
En effet, selon les exigences qui seront proposées, il sera sûrement nécessaire de faire un vrai travail de développement. Et, toutes ces démarches sont chronophages et demandent plusieurs mois de travail. « Pour toutes ces raisons, nous pensons que 18 mois ne seront pas suffisants pour que l’industrie s’acquitte correctement de toutes ces tâches. En comparaison, lors du dernier processus de révision, la période de mise en œuvre donnée était de trois ans et demi. Avec cette lettre, le CECE espère que la Commission européenne prendra en considération la réalité du secteur des engins de chantier et tout le travail impliqué dans le développement de normes harmonisées pour soutenir la future législation » conclut le CECE.