Certains députés ont présenté le 11 juin un sous-amendement pour modifier l’amendement n°479 du Gouvernement. Pour faire simple, ils veulent avancer de 6 mois le retrait du GNR. Les députés LREM concernés justifient cela par des motifs écologiques. Une chose est sûre, la colère gronde du côté des travaux publics.
C’est un feuilleton qui n’en finit plus. Le retrait du GNR. Alors que le Gouvernement avait annoncé un report au 1er janvier 2023, voilà que des députés ont présentés un amendement pour que le retrait ai lieu dès le mois de juillet 2022. Ils expliquent vouloir ainsi : « Répondre aux ambitions écologiques au coeur des préoccupations de nos concitoyens. Il nous semble nécessaire d’être plus exigeant et de fixer au 1er juillet 2022 cette entrée en vigueur. »
« Le remplacement du GNR par un gazole routier n’a rien d’écologique«
Si, le combat pour l’écologie est légitime, le retrait du GNR 6 mois plus tôt ne l’est pas. Comme le rappelle la CNATP dans un courrier adressé à l’Assemblée nationale: « Lorsqu’il n’y a pas d’alternative à court terme, c’est incohérent car il y a une nécessité d’utilisation. Tout d’abord, rappelons que le remplacement du GNR par un gazole routier n’a rien d’écologique. Il ne s’agit que d’une différence de coloration et surtout de taxe. Cette suppression du GNR ne peut même pas inciter le BTP à utiliser une énergie plus propre puisqu’il n’y a aucune alternative opérationnelle« .
Par ailleurs, la CNATP rappelle que ce délai est indispensable pour que le Gouvernement tienne ses engagements. A savoir le carburant spécifique BTP et la liste des engins concernés. Et, par ailleurs, cela donne plus de temps pour disposer de carburants alternatifs plus propres.
La CNATP demande donc que cet amendement soit supprimé en seconde lecture de la Loi de finance rectificative. Et, la filiale bretonne menace même de bloquer les quatre étapes du Tour de France en Bretagne si ce n’est pas fait.
